Ce collectif donne exactement 72 heures au gouvernement et aux syndicalistes pour trouver un consensus sur la crise qui affecte sérieusement le domaine éducatif Guinéen.

Ce lundi ,les membres de ce collectif composé de jeunes issues de la société civile guinéenne et plusieurs ONG guinéennes ont tenus une marche dans les rues de kaloum pour exiger l’ouverture de classes. Du Port autonome de Conakry à la bourse du travail en passant par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, les manifestants ont Scandés des slogans comme : ‘’ Syndicat, gouvernement Dialoguez… ‘’ ; ‘’ les enfants à l’école’’ ; ‘’ Tant vaut l’école tant vaut la Nation’’ ;’’ mon école mon droit ‘’ … Mais quelques minutes plus tard, ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police et d’autres fut arrêtés et conduit à la sureté urbaine de Conakry. Bailo Barry, membre dudit collectif revient sur la scène de leur arrestation : «C’est au point de ralliement qu’on a reçu la visite des forces de l’ordre qui nous ont demandé de stopper et de rebrousser chemin. Mais nous n’avons pas obtempéré et nous avons suivi notre itinéraire .Donc c’est quand on a fait dos que la police a lancé des gaz lacrymogènes pour nous dispersés. Finalement, ils nous ont pris de force pour nous mettre dans leurs pic – up et nous conduire à la sureté centrale. » Arriver à la sûreté, ils ont été entendus avant d’être libérés quelques minutes plus tard par les responsables de la prison centrale. Aussitôt relâchés, ils se sont retrouvés au palais du peuple de Conakry où ils ont rendus publique leur déclaration lu par Ibrahima Diallo, porte parole dudit collectif.

« Considérant la crise actuelle qui prévaut dans le secteur de l’éducation en Guinée, soucieux de l’avenir de la Guinée et de l’école guinéenne, nous invitons le gouvernement guinéen à prendre la hauteur pour inviter le syndicat des enseignants à dialoguer afin d’aboutir à la reprise normale des cours. Nous invitons également les centrales syndicales à mettre l’intérêt supérieur des travailleurs au dessus des considérations personnelles. »

Dans cette même déclaration, le collectif menace les protagonistes de la crise tout en leur donnant un ultimatum.

« Le collectif Mobilisation citoyenne pour sauver l’école guinéenne donne 72 au gouvernement de trouver la solution à cette crise. A défaut, le collectif se réserve le droit d’appeler tous les citoyens à transformer les rues en salles de classes.»

Crée en 2017, ce collectif n’est pas à sa première manifestation pour exiger l’ouverture des classes. L’année dernière presqu’à la même période, il avait tenu un sit-in dans les rues de Kaloum.Pour Sékou Koundouno, cette démarche vise à interpeller les décideurs à faire une prise de conscience sur la situation actuelle : « Une façon d’alerter le gouvernement les deux semaines que les élèves ont perdus. La plupart des membres du gouvernement ont leurs enfants et leurs femmes à l’extérieur. Les nôtres sont ici donc, il faudrait qu’ils acceptent de dialoguer et nous tirer de cette situationnn, » s’exclame le coordinateur de la cellule Balai Citoyen et membre de ce collectif.

Pour ces jeunes de la société civile guinéenne, seul le dialogue peut résoudre le problème qui s’impose.