L’un des membres du collectif des avocats de la société minière Alliance Guinéenne de bauxite et d’aluminium en abrégé AGB2, s’est exprimé sur la crise qui mine l’entreprise avec son actionnaire chinois SUNDA MINING. Il y a de cela des mois que la société est en bras de fer avec SUNDA MINING qui est détentrice de 42% des actions de la société, et la société AGB2 à quant à elle 58% des actions.

Selon les informations données par les actionnaires minoritaires veulent occuper l’administration de la société AGB2 A, une entreprise fondée par l’ancien ministre des mines et de la géologie, Ahmed Kanté. À ce jour, les deux parties sont devant les juridictions du pays. Ce jeudi 06 janvier 2022, Sekou Fofana l’un des avocats de la société AGB2A a fait une mise au point sur cette affaire.

Il (Sekou Fofana Ndlr) dira, « cette affaire est purement commerciale, contrairement à la procédure suivie par les avocats de l’autre camp. Dans cette affaire nous nous avons privilégié les voies de négociation parce que c’est une affaire purement commerciale et c’est pour cette raison que les avocats de SUNDA MINING ont saisi le tribunal de commerce de Conakry par rapport à la gestion de la société et le tribunal s’est déclaré incompétent et a renvoyé les parties devant le tribunal arbitral. À notre grande surprise au lieu de saisir le tribunal arbitral, nous avons reçu une assignation à référer qui est une procédure d’urgence, l’interdiction de faire fonctionner les comptes de la société et de la fermeture même de la société alors que celle-ci emplois plus de 700 jeunes guinéens. Ce matin nous étions au département des Mines où le ministère a pris cette affaire au sérieux. Le département des Mines nous a invités et on nous a proposé de se retrouver pour faire une proposition concrète donc nous sommes dans une dynamique de négociation ».

Et de renchérir, « Il cherche à tout prix à trouver une solution à cette affaire c’est pourquoi ils nous ont expliqués à toutes les parties et à leur conseil présent à la réunion de ce matin de se retenir vus l’importance du projet parce que la Société AGB2A c’est la première société minière de droit guinéen dont la majorité des actions sont détenues par des Guinéens. Le tribunal du commerce à son audience du 22 décembre 2021 à débouter Madame ZHANG directrice générale de SUNDA MINING de toutes ses prétentions parce que non fondés. Le département des Mines nous a invités et on nous a proposé de se retrouver pour faire une proposition concrète donc nous sommes dans une dynamique de négociation sous la présidence du ministère des Mines piloté par le secrétaire général ».

Me Sekou Fofana, avocat de la société AGB2A a rallongé sa communication, en répondant à la sortie du collectif des avocats de SOUNDA MINING.  « Lors de son intervention sur les ondes de la radio Espace, le porte-parole du collectif des avocats de SOUNDA MINING a dit que cette affaire est pendante devant la cour d’appel, mais en oubliant de souligner que ce sont eux qui ont succombé en instance et ce sont eux qui ont relevé appel de cette décision. Donc on était dans cela lorsque le département des Mines nous a invités à venir, d’abord les partis après leurs avocats. Quand nous sommes venus le ministère nous a proposés cela et on était tous d’accord de se retrouver et faire des propositions concrètes de négociations sous la présidence de monsieur le secrétaire général du département des Mines. Mais dans cette affaire ce qui est malheureux et triste, quand   les nationaux se battent pour mettre une société minière en place ce qui est une première dans notre pays et qu’il y est des mains noires pour pouvoir torpiller cette affaire tout ce travail accompli par des frustrations » a fait savoir Me Sekou Fofana.

Il faut préciser que, c’est la seule société minière de la Guinée basée dans la préfecture de Boffa. Elle emploie plus de 700 guinéens, et elle a, au sein de son administration que des guinéens. C’est pourquoi, l’avocat précise, « d’ailleurs un ancien ministre de la République ne peut pas être séquestré arbitrairement sous prétexte qu’il est en garde à vue, c’est une violation de ses droits. On ne peut pas organiser les gardes à vue sans informer le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum de demander au haut commandement de se dessaisir de ce dossier à défaut de le transmettre à l’ETAT. C’est ce qui fut fait, mais jusqu’à présent le haut commandement continue. Depuis le premier novembre 2021, nos clients ont reçu les premières convocations de la part de la brigade de recherche de la gendarmerie de Matam. Nous avons saisi Monsieur le procureur de Matam pour dire que ça ne relève pas de leurs compétences territoriales, suite à ça ils ont délocalisé pour Kaloum, mais toujours le Colonel Louceny Mara qui était là-bas (à la brigade de recherche de Matam) ».

Pour le moment, les discutions se poursuivent entre les deux partis pour trouver un consensus.