L’appel de l’opposition guinéenne à une journée ville morte ce lundi 26 février a été globalement suivi au marché Madina. La plus part des boutiques et magasins sont restés fermés dans ce plus grand centre de négoce de la Guinée. 

C’est un lundi différent des autres qui a prévalu ce 26 février à Madina. Ce marché n’a pas connu son rythme  habituel. De l’ENIPRA en passant par le centre appelé  »FATAKO » tout est cadenassé. ELHADJ Abdoul Barry arrêté devant son magasin témoigne : « Il Y a une paralysie totale au Marché. Tout est fermé et cela est dû à l’appel à une journée ville morte que les gens ont respectés, » témoigne t-il. 

Mariam Kébé commerçante qui d’habitude rallie son lieu de commerce à 06h tous les jours. Mais exceptionnellement ce lundi, elle n’est arrivée qu’à 11h « Nous avons peur de venir tôt ici, on nous a parlé d’une journée ville morte donc, il faut s’en méfier. Mais ces perturbations portent préjudice à nos activités quotidiennes. C’est en venant ici qu’on peut gagner notre vie, » relève t-elle.

Si la majeure partie des commerçants ont décidé de respecter la journée ville morte, d’autres par contre sont contraints de vendre. C’est le cas de Abdoul Hamid Bah. « Nous, nous vivons que du quotidien .On ne peut pas donc rester à la maison. Nous avons des familles à nourrir et pleines d’autres charges. Et si tu te lèves le matin et que tu n’as rien à donner à ta femme et tes  enfants, se sont eux  même qui t’obligerons à sortir de chez toi, » explique t-il.

Selon toujours ce commerçant certains d’entre eux vont à Madina pour protéger leurs biens car dit-il, ce marché fait souvent l’objet de vandalisme et de pillage  pendant les périodes mouvementées.