La concertation nationale initiée par la junte militaire après avoir renversé le pouvoir d’Alpha Condé, fait couler beaucoup d’encre et de salive entre certaines structures de la société civile guinéenne.

Le secrétaire exécutif du Conseil des Organisations de la Société Civile Guinéenne, s’est exprimé sur les maux qui gangrènent la société civile guinéenne.

A rappeler que, les organisations de la société civile et des associations ont été reçu ce mercredi 15 septembre par le président de la CNRD. Après cette rencontre, Gabriel Haba estime que les organisations de la société civile doivent être unies, s’ils veulent se faire respecter par les nouvelles autorités.

Il affirme, « notre pays est dans une situation exceptionnelle, où tous les acteurs à commencer par la société civile doivent prendre conscience de cela. Faire un examen de conscience pour faire face à l’urgence, profiter de l’occasion mettre les vrais fondamentaux d’une nation, d’un État de droit et d’une démocratie. Mais très malheureusement, il est regrettable de voir aujourd’hui des jeunes qui sont manipulés par les partis politiques, d’autres qui ont des agendas égoïstes et haineux qui rentrent dans les guerres de positionnement, de leadership, au lieu de faire face au problème qu’engage la Guinée (…).

Il est évident aujourd’hui que toutes les organisations de la société civile se donnent les mains pour conjuguer le même verbe pour parler d’une seule voix et c’est ce qui va emmener les nouvelles autorités à respecter le peuple(…). Mais si les gens s’aventurent dans ces guerres de positionnement, à Guinée connaîtra le même sort que le passé. Et c’est ce que nous devrons éviter surtout, nous nous sommes dans l’optique à fédérer toutes les organisations (…) », a fait savoir le secrétaire exécutif du CNOSCG, avant de répondre à la question sur la limitation de la transition, une décision de la CEDEAO.

Il (Gabriel Haba Ndlr) dira ceci : « il faut qu’on fasse très attention, la CEDEAO est dans une position classique, la CEDEAO est gouvernée par des règles et des principes qui l’emmènent toujours à opter pour des positions très limitatives en ce qui concerne la prise du pouvoir par des militaires dans les États africains. Ce qu’il faut faire constater c’est quoi, c’est que la Guinée à une situation très exceptionnelle par rapport aux autres pays, parce que nous avons beaucoup de vide en matière institutionnelle. Aujourd’hui, la constitution a été suspendue et les Guinéens aspirent aujourd’hui à un profond changement, à une refondation institutionnelle, une refondation même de la nation (…). »

‘’La limitation de la transition’’

Pour Gabriel Haba, il est primordial que l’on se pose les questions avant de donner un délai de la transition du CNRD, « ils La première question qu’il faut se poser, c’est de savoir qu’est que nous voulons régler pendant cette transition? Quelles sont les charges qu’on incombe à la transition. Alors il faut définir tout ce que la transition doit prendre en charge comme action, pour planifier la transition dans le temps (…) », a-t-il souligné.