Les autorités burkinabè tentaient samedi d’établir qui est à l’origine de la double attaque, pour l’heure non revendiquée, contre l’ambassade de France et l’état-major des forces armées du Burkina Faso, qui a fait officiellement vendredi huit morts à Ouagadougou en plus de huit assaillants, un bilan confirmé de source sécuritaire française.

Huit membres des forces de l’ordre burkinabè ont été tués et 12 blessés sont en état d’urgence absolue, confirme samedi la source française, qui précise qu’aucun ressortissant français n’a été tué ou blessé.

Dans un premier temps, des sources sécuritaires françaises avaient avancées vendredi un bilan d’au moins 28 morts.

La piste jihadiste semblait la plus évidente, mais le gouvernement n’exclut pas, à mots couverts, une responsabilité de personnes liés au putsch manqué de 2015 contre les successeurs de l’ancien dirigeant Blaise Compaoré.

«Il s’agit d’une attaque terroriste, liée à un courant ou un autre (…) des mouvements terroristes dans le Sahel », « ou à d’autres acteurs qui sont pour une déstabilisation ou une situation de blocage de notre avancée démocratique», a déclaré samedi matin Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement burkinabè.

Un régime plus démocratique a remplacé le gouvernement de l’ex président Compaoré chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014 après 27 ans de pouvoir.

Le Premier ministre Paul Kaba Thieba s’est rendu samedi dans la matinée sur les lieux des attaques alors que Ouagadougou a retrouvé un certain calme.

Selon un correspondant de l’AFP, des commerces ont rouvert. Des militaires sont présents autour des lieux des attaques mais on ne note pas de déploiement particulier de forces de sécurité ailleurs en ville, Des badauds se sont rassemblés près de l’état-major, tenus à bonne distance par des soldats.

Avec AFP