Le président du Conseil National de la Société Civile Guinéenne s’est exprimé ce lundi 22 mars 2021 sur la détention des leaders politiques depuis la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier. Ces détenus sont incarcérés à la maison centrale de Conakry et jusque-là, la justice guinéenne ne s’est pas exprimé sur leurs sorts. Selon Dansa Kourouma cet « acte n’est pas un bon indicateur pour la Guinée ».

Il ( Dansa Kourouma Ndlr) a ensuite indiqué que sa structure a adressé une correspondance aux autorités pour une liberté conditionnelle pour ces détenus. « Ce n’est pas une bonne pour le pays, ce n’est pas un bon indicateur pour la démocratie qu’il y ait des détenus politiques en prison et qui ne connaissent pas leurs sorts. Je précise que nous avions déjà adressé une correspondance aux autorités leurs demandant une liberté conditionnelle aux détenus qui sont arrêtés pour des faits politiques et d’accélérer la procédure pour des détenus qui sont arrêtés pour des infractions, comme des coups et blessures volontaires, des cas homicides ou des détentions illégales d’armes de guerre. Il faudrait que la justice se dépêche, parce que chaque jour passé en prison sans jugement pour une personne qui n’est une menace pour la société est une accumulation de frustration, est une accumulation des droits de la personne. Tous les êtres humains ont droit à la liberté ».

« Privé quelqu’un de sa liberté sans jugement, sans qu’il ne soit situé sur le tort qu’il a commis sur autrui ou à la société. Je pense que c’est une violation des droits de l’homme, c’est pourquoi je demande au président de la République de gracier les détenus qui sont condamnés et qui commis des infractions en tenant compte de leur position politique », a-t- il lancé.