Festive ou revendicative, la fête du Travail est célébrée de diverses façons aux quatre coins du continent africain. C’est le cas au Sénégal, précisément à Ziguinchor, dans la région historique de la Casamance où une tradition, à l’issue du défilé, veut que travailleurs et syndicats déposent les fameux cahiers des doléances.

À la mi-journée, le gouverneur de la région a reçu ces cahiers de doléances de la part des grandes centrales syndicales de la région. Le tout s’est déroulé dans le calme.

Les syndicats, accompagnés de nombreux travailleurs, sont venus défendre des revendications assez sectorielles. On a pu discuter, entre autres, avec des employés de la Sonacos, c’est la société qui fabrique, entre autres, l’huile d’arachide. Une entreprise vitale pour la région.

Ils demandent plus de moyens, plus d’avancements dans leurs carrières. Revendications sectorielles, donc, mais aussi des doléances pour toute la région.

La Casamance est une région très enclavée du Sénégal. Certains le disent, le pont de Farafenni a permis de gagner du temps entre Dakar et Ziguinchor, ce pont construit au sud du fleuve Gambie, mais il faut que l’État en fasse plus pour toutes les familles casamançaises. Voilà ce que certains confient.

Beaucoup s’adressent au président Macky Sall via ce cahier de doléances que le gouverneur transmettra ensuite à la présidence. Le président recevra, cette fois-ci, directement les syndicats en fin d’après-midi, mais ce sera dans la capitale, à Dakar.

RFI