Le ministre du commerce, Marc Yombouno accompagné de son homologue des affaires étrangères a fait la restitution des négociations commerciales qui ont abouties à la signature de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine(ZLECAF). C’était à l’occasion d’un point de presse qu’il a animé ce mercredi 11 avril 2018, dans un complexe hôtelier de la capitale.

En effet, la signature de cet accord a eu lieu le 21 mars dernier à Kigali. Il est le fruit de deux années de négociations. Quarante quatre Etats membres ont signés l’accord sur la ZLECAF, 43 ont signés la déclaration de Kigali, et 27 ont signés le protocole sur la circulation des personnes et le passeport africain. Quant à la république de Guinée, elle a signée l’accord sur la ZLECAF, le protocole d’accord sur la libre circulation des personnes et le passeport africain, ainsi que la déclaration de Kigali. Selon le ministre du commerce, cet accord est une étape importante que l’Union Africaine vient de franchir.

« C’est un accord historique qui a impliqué toutes les couches guinéennes dans son accomplissement et toute l’Afrique. Depuis des années 95 au sommet d’Abuja, les chefs d’Etats Africains ont pensés mettre en place une zone de libre d’échange. Mais ce n’est qu’en 2012 que les acticités ont été vraiment accentuées. Et c’est sous la présidence du Pr Alpha condé en tant que président de l’Union Africaine que les choses ont réellement démarré et les travaux ont abouti à la mise en œuvre de cet accord de libre-échange continental africaine. Pour la Guinée, le gouvernement a décidé de mettre en place une commission nationale pluridisciplinaire qui va travailler sur les recommandations et les mesures à prendre pour que notre pays soit en phase avec les dispositifs réglementaires et tous ceux qui a lieu pour bénéficier de cet accord historique, » souligne Marc Yombouno.

La ZLECAF vise entre autre le renforcement de la compétitive à tous les niveaux, spécifiquement au niveau des industries et des entreprises. Cela en exploitant les possibilités d’économie d’échelle, en réduisant les coûts qu’elles supportent, en développant des industries commerciales en vue de surmonter la dépendance à l’exportation de produits primaires.

Elle permettra également de promouvoir la transformation sociale et économique pour une croissance inclusive, l’industrialisation et le développement durable conformément à l’agenda 2063 de l’union africaine. Parlant des avantages, la ZLECAF offrira des opportunités aux agriculteurs, aux secteurs privés, aux femmes et aux jeunes, à travers entre autres la création des chaînes de valeur interétatiques, l’expansion et la diversification de la production et du commerce, l’augmentation des possibilités d’emploi dans tous les domaines, la réduction des coûts des transactions de production.

Le défi pour la Guinée sera l’ouverture du marché guinéen qui impliquera une concurrence plus forte pour les entreprises sur le marché régional de la CEDEAO mais surtout sur le marché africain.