À l’occasion de la fête internationale de la femme, la présidente de la Guinée audacieuse a donné son point de vue sur la situation de la femme en générale et celles qui font la politique en particulier.

L’ancienne ministre des sports n’est pas passée par mille chemins pour peindre la situation de la femme guinéenne. Pour DOMANI DORE, il reste encore un long chemin à parcourir pour permettre aux femmes de jouir de leurs droits.

«Tant qu’il existera dans notre pays une femme qui meurt en accouchant et qu’on ne puisse pas poursuivre ceux la qui se sont occupés d’elle, les droits des femmes continueront à être un problème. Tant qu’il existera une femme qui se fait jeter dehors parce qu’elle est devenue veuve et que sa belle famille estime qu’elle n’a pas le droit d’hériter les biens de son époux, le problème persistera. Alors, la lutte pour les droits des femmes doit être continuelle. Tant qu’il existera des filles excisées, on doit continuer à nous battre. C’est une longue chaîne de raison qui fait que la Guinée est encore loin d’avoir réussie à ce que les femmes aient droit à ce qu’on appelle une société juste et équitable, » relève t-elle .

Malgré les multiples défis qui s’imposent, elle reconnaît cependant qu’il y a des efforts consentis pour l’émancipation de la gente féminine en Guinée. Mais pour que l’objectif final soit atteint, Domani Doré mise sur l’éducation : « L’éducation de la jeune fille est ce qu’il faut privilégier. Mais il n’est pas dit forcément qu’il faut qu’une fille termine ses études pour qu’elle puisse s’assumer. En dehors même de l’alphabétisation, nous sommes à un moment de notre vie où on doit prioriser l’accès des femmes aux macros crédit. Qu’on ait confiance aux femmes, qu’on n’arrête de leur demander de se constituer en groupement ou en association pour avoir accès à des micros crédits. »

L’engagement des femmes en politique a aussi inspiré la présidente de la Guinée audacieuse et candidate aux élections communales du 04 février dernier.

Selon elle , il est temps que les femmes s’engagent en politique, «  tant que les femmes continueront à se constituer en groupement ou association pour aller déposer des plaidoyers auprès des décideurs c’est à dire aller près d’eux pour plaider leur cause, ne soyons pas surprise si ceux-ci n’en fassent pas une priorité. Et du moment où nous ne sommes pas dans la royauté mais dans la démocratie, c’est que la possibilité d’aller à la conquête du pouvoir nous ait possible. Il faut donc que les femmes s’activent de plus. Pas que dans la politique, mais qu’elles apprennent à gagner pour que désormais se ne soient pas que des hommes, » conclu t-elle.