Des jeunes du quartier Dabondy 2, dans la commune de Matoto s’activent pour le respect du sens unique sur l’autoroute Fidel Castro .C’est une mesure qui a été instauré par les autorités en charge de réglementer la circulation routière les jours ouvrables. L’objectif de ce volontariat initié par le conseil du quartier Dabondy 2, est de limiter les accidents de la circulation sur cette voie.

Il est 15 heures sur l’autoroute Fidel Castro, l’heure à laquelle la circulation au sens unique commence. Ici à Dabondy 2, plus de 50 jeunes font le volontariat pour éviter les accidents causés par le sens contraire de la circulation. Des voitures et des motos sont stoppées et voir même saisi pour le non-respect du sens unique. Aboubacar Condé chef secteur du quartier, explique la genèse de cette initiative.

« En 2018, il y a eu un accident mortel de trois personnes. Le motard était dans le sens contraire, il est entré en collision avec une voiture et tant dit que le motard quittait l’aéroport. Les jeunes se sont révoltés pour incendier la voiture. Donc le chef de quartier s’est déplacé pour calmer les jeunes et il a dit au lieu d’incendier la voiture prenons une disposition. Comme l’État a pris une disposition où tous les matins, les véhicules suivent un sens unique. Il ne faut pas accepter que les motos, les voitures qui quittent l’aéroport utilisent le sens contraire ».

Face à cette pratique, les jeunes volontaires usent de toutes leurs forces pour réglementer la circulation. Parfois, les usagers notamment des motards qui refusent d’obéir à la règle sont bastonnés et les véhicules en infractions reçoivent des coups de bâton.

«Au niveau de la première barrière, il y a des jeunes qui sont au nombre de cinq. Si vous quittez vers l’aéroport vous verrez un panneau sur lequel il est mentionné sens interdit, si toutes fois vous dépassez ces trois barrières, la quatrième est inviolable. Une fois stopper au quatrième barrage, nous te retirons la clé et nous gardons ton engin jusqu’à 18 heures, si avant la reprise normale de la circulation la police routière vient jusqu’à notre niveau, nous leur remettons les engins pour les transporter à la fourrière », indique Aboubacar Condé.

Ces jeunes affirment avoir le soutien de l’autorité, ce, malgré leur agissement.

« Vous voyez ces barrières ont été envoyé par des policiers, ces commissaires Cassés qui nous envoyez des barrières, parce qu’une fois il a apprécié cette initiative et le chef de quartier et le chef de quartier lui a donné des explications. C’est ainsi qu’il nous a dit qu’il ne pourrait pas nous donner de l’argent, mais vous avez tout mon appui », a-t-il souligné.

Sur cette voie, ces jeunes volontaires sont confrontés à certaines difficultés.

« Vous savez plus souvent chez nous les forces de l’ordre ne veulent pas accepter qu’on leur applique la loi. Ils veulent toujours s’imposer, donc plus souvent c’est avec eux que nous avons des problèmes », dénonce Aboubacar Condé.

Si certains engins roulants sont saisis pour infraction à la règle, par contre d’autres se trouvant dans la même situation passent sans être inquiété. Cela à cause des miettes que ces jeunes reçoivent.

« Il y a des gens qui nous proposent l’argent, parce qu’ils ne veulent pas passer le reste de la soirée immobilisé. Et d’autres évitent qu’on dépose leurs engins à la fourrière d’où la proposition de l’argent. Parfois c’est 50 mille francs guinéens et voir même 150 mille francs guinéens. Une proposition qu’on ne refuse jamais, ce qu’il faut retenir il n’y a pas un corrompu sans corrupteur », a-t-il fait savoir.

Pour une meilleure réglementation de la circulation, ces jeunes volontaires demandent à l’autorité de construire une passerelle au niveau de la station de Dabondy.