C’est dans une salle restreinte presqu’à huit clos que la passation de service du nouveau président de l’INDHI s’est déroulée en l’absence du président sortant Mamady Kaba.

Mohamed Lamine Fofana ministre conseiller à la présidence en charge des relations avec les institutions républicaines a présidé cette prise de fonction en présence des autres commissaires de la dite institution.

Après cette passation Aly Diaby visiblement très satisfait s’est exprimé en ces termes « les défis sont énormes, nombreux et complexes. Mais nous avons l’obligation de faire en sorte que la flamme des droits de l’homme qui a été allumée ne s’éteigne pas en république de Guinée. C’est le lieu pour moi de rendre un vibrant hommage à notre prédécesseur Mamady Kaba qui a aidé à écrire de nobles pages de cette institution. Comme lui, la protection des droits de tous les hommes et de tout homme sera notre credo, » affirme t-il avant de décliner quelques perspectives.

« Comme acteurs et non commentateurs, j’engage les commissaires de l’INIDH à donner de la visibilité à l’Institution en se dressant tous comme un seul homme sur le chantier des droits-liberté, des droits- créances, des droits garantis, des droits- participation et du droit à l’égalité, » a souhaité le nouveau homme fort de l’institution Nationale Indépendante des Droit Humaines .

A peine investit dans ses fonctions, le nouveau président de l’INIDH a déploré le manque de moyens technique et financier dont souffre son institution pour son bon fonctionnement : « L’INIDH n’a pas de salle de réunion des commissaires, c’est le minimum, elle n’a pas un seul engin roulant. Les membres de son bureau n’ont pas de salaire. Nous y ferons face. Mais pour le moment, nous demandons l’appuie de toutes les bonnes volontés. »

Dans la même lancée, il a évoqué certaines priorités que son institution se fera le devoir d’accomplir en vue du bon fonctionnement de l’État.

« Nous formaliserons les relations avec les ONG de défense des droits de l’homme pour agir dans le respect de nos différences. Nous participerons aux procédures devant les organes de traités des droits de l’homme et des mécanismes non conventionnels en favorisant une approche basée sur le genre, la prise en compte des droits des migrants et les objectifs pour le développement durable(ODD). Nous conseillerons l’État et agirons promptement pour faire cesser les violations des droits de l’homme, nous serons présents partout où le devoir nous appelle… Nous vulgariserons tous les titulaires et aussi les bénéficiaires des droits au respect des standards internationaux. Nous établirons le pont avec la justice et les partenaires notamment le HCDH, l’UNOWAS, la CEDEAO et son système d’alerte rapide pour une gouvernance apaisé. »