En prélude au 5ème anniversaire du Bloc Liberal, le parti de l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2015 a animé un point de presse ce mardi 13 février 2018 à son siège à Yembeya dans la commune de Ratoma. Pour Dr Faya Millimono, les violences de ces derniers en Guinée ont atteint la limite il faudra en mettre fin avant qu’il ne soit trop tard.

Des violences ont été enregistrées partout dans le pays à l’issu du scrutin du 4 février dernier. Des violences qui ont enregistré plusieurs morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. Le président du BL déplore les cas malheureux enregistrés en cette période « Au nom du Bloc Libéral, je condamne ces violences d’où qu’elles viennent. Je condamne par la même occasion tout discours éthniciste comme nous en constatons par les temps qui courent. Le recours à la race ou à l’ethnie est le propre des âmes faibles, des incompétents» déclare t-il.

Il a aussi appelé au sens de responsabilité des uns et des autres « j’en appelle à la paix, mais j’en appelle surtout à la justice car c’est par la justice que nous allons construire la paix dans notre pays ».

Faya Millimono déclare que ces élections n’ont pas aspiré à l’attente des guinéens il révèle des irrégularités qui ont entaché ces élections et pointé un doigt principalement à l’institution en charge d’organiser les élections « le premier responsable de ces irrégularités est d’abord la CENI, au niveau central comme au niveau local, elle a été complice des fraudes constatées. Et par ricochet, elle est responsable des violences que nous déplorons déjà (…) le deuxième responsable de l’échec de ces élections c’est notre gouvernement. Nous sommes une République qui est encadrée par une constitution et par des lois. En violation de l’article 26 de notre constitution, nous avons constaté, nous avons vécu l’arrêt de toute activité du gouvernement pour aller en campagne à l’intérieur du pays avec les biens et l’argent de l’État (…) Le 3ème responsable de ce que nous déplorons aujourd’hui c’est l’appareil judiciaire. Comme toujours il a manqué à son devoir républicain» accuse-t-il ?

Concernant les discours haineux que profèrent certains sur les ondes, Faya Milmono dira : « on n’a pas besoin de cultiver la haine, on n’a pas besoin de rappeler que nous sommes des ethnies différentes. Nous sommes peut-être de plusieurs ethnies, de confessions religieuses différentes, de plusieurs régions de ce pays mais, nous appartenons tous à la Guinée. C’est celle-là que nous voulons construire et nous sommes tous condamnés à vivre dans ce pays en harmonie sinon nous allons tous mourir comme des idiots ».

Il interpelle l’État à prendre ses dispositions « parce que ces discours haineux, c’est d’abord les acteurs proches du pouvoir qui commencent à les proférer parce que ce sont eux qui bénéficient d’une impunité la plus totale depuis pratiquement que ce pays est libre. Et c’est ce qui encourage d’ailleurs que ces gens continuent à semer cette haine» explique Faya Millimono.

Le président du Bloc Libéral n’omet pas également de parler  de l’abstention des citoyens pendant le scrutin. Faya dit avoir diagnostiqué la dis connexion de la classe politique au peuple de Guinée Toutefois choqué par les bourrages d’urnes faussant les données fondamentales afin de donner la légitimité aux futurs dirigeants des communes « on peut aujourd’hui estimer sans risque de se tromper que le taux de participation a à peine atteint les 30%. Tout le reste, ce sont des gens qui ont voté à la place des morts, à la place des malades, à la place des gens qui ne devaient même pas voter» déplore t’il.