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Les enseignants de Kindia veulent être sur la même longueur d’onde que ceux de Conakry et des autres villes du Pays. Ils ont tenu une réunion mardi 21 novembre 2017 au cours de laquelle ils ont décidé de déclencher la grève à Kindia ce mercredi 22 novembre 2017. 

L’ appel à la grève a été suivi aujourd’hui malgré la tentative des autorités éducatives de l’interdire. Mercredi, les écoles ont fermé leurs portes. Certains élèves sont allés jeter des pierres au collège Sarakoleah et le lycée franco-arabe pour faire sortir les élèves.

À la veille, les responsables de l’éducation de Kindia ont invité les parents d’élèves à laisser leurs enfants aller à l’école en les assurant que toutes les mesures de sécurité sont prises. 
Ils ont aussi menacé les enseignants qui ne se rendront pas à l’école pour dispenser les cours tout en arguant le caractère illégal de cette grève.

Le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs libres de guinée, Oumar Tounkara a demandé les enseignants de respecter le mot d’ordre de grève. Il a exhorté ses pairs à rester à la maison jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. « Nous ne nous battons pas pour les intérêts personnels. Nous nous battons pour le bonheur de tous les enseignants. Nous nous battons pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail », a déclaré Oumar Tounkara.

Cette grève banalisée par le gouvernement guinéen gagne du terrain. Plusieurs personnes accusent les syndicalistes d’être les instigateurs de troubles dans la cité. Ces derniers affirment qu’ils réclament leurs droits et que cela n’a rien à voir avec la politique.