En cette 27ème journée de la journée mondiale de la presse, le premier secrétaire général du Syndicat de la presse Privée estime qu’au-delà des menaces de la liberté de la presse par le pouvoir, cette année les journalistes font face à une menace qui est le covid-19.

 « C’est vrai que ces dernières années on parlait des menaces de la liberté de la presse, suite aux abus du pouvoir cette année, c’est une autre menace de la liberté de la presse, parce que cette grave maladie aussi, à de son côté menacé la liberté de la presse, parce qu’on ne peut pas parler des activités de la presse tant qu’on n’est pas en bonne santé. Cette année, cette journée du 03 mai coïncide à un moment où notre pays purement frappé par cette maladie. Et il y a plus de 20 journalistes qui sont touchés par cette maladie, donc c’est une autre atteinte de la liberté de la presse », a fait savoir Sidi Diallo, secrétaire général du Syndicat de la presse Privée de Guinée.

Dans cette même perspective, camarade Sidi Diallo à énumérer quelques exactions faiteaux journalistes ces dernières années en Guinée. Et d’évoquer la convention collective qui pourra changer les conditions de vie et de travail des journalistes, le jour où elle sera signée par les patrons de presse.

« C’est vrai beaucoup d’entre nous ont des dossiers en attentent dans les juridictions, beaucoup d’entre nous ont été trimballé devant les tribunaux jusqu’à présent ce n’est pas fini. Souvenez-vous d’ailleurs que l’année dernière un d’entre nous a été froidement abattu, je veux parler de Mamadou Koula Diallo, que son âme repose en paix. il y a une autre qui est porté disparu et depuis lors nous n’avions aucune nouvelle de lui. il y a deux ou trois ans, nous avons été humiliés, bastonner du côté de l’escadron mobile numéro 3 de Matam, jusqu’à présent aucun jugement. Donc il faut savoir que la liberté de la presse est belle et bien menacée en Guinée. Sans oublier que des journalistes sont intimidés, harcelés, c’est tout cela qui freine la liberté dans notre pays(…) ».

Poursuivant, il a dépeint l’état d’avancement de la convention collective qui devrait être signée par les patrons de presse.

 « La convention collective est toujours là, nous sommes à 90% des négociations avec des patrons de presse. C’est la crise politique qu’on a connue avec la tenue des élections couplées et cette maladie de COVID-19 qui a freiné les négociations. Pour nous la seule solution c’est la signature de cette convention qui permettra de changer les conditions de travail et de vie des journalistes. Nous espérons qu’après cette crise nous procéderons à cette signature et ça va forcément améliorer les conditions de l’ensemble des travailleurs ».

A signaler que, cette année, la Guinée est classée 110ème au classement mondial de la liberté de la presse. Tant dis qu’en 2019, elle était classée 107ème.