Comment agit le virus, mais également comment s’en prémunir ? On parle beaucoup des masques, très répandus en Asie, beaucoup moins en Europe. Cela pourrait changer avec les levées de confinement. Le président français, Emmanuel Macron a ainsi déclaré lors de son allocution de ce lundi 13 avril, que le port du masque devrait être généralisé, voire même rendu obligatoire dans certains cas, dans les transports en commun par exemple.  Mais de quel type de masque parle-t-on ?

Il y a effectivement différents types de masques : ceux utilisés par le personnel médical, le FFP2. On en a beaucoup parlé avec le problème de pénurie, mais quel est ce masque ? C’est celui qui ressemble à un bec de canard, assez technique à porter et plutôt désagréable. Il a cependant un grand intérêt, il protège à la fois la personne qui le porte mais également celles autour de lui. Une double protection qui explique son intérêt pour les soignants et toutes les personnes en contact régulier avec les malades.

Les masques chirurgicaux, classiques, sont-ils moins efficaces ?

Oui en effet, ils sont moins efficaces car ils ne bloquent le virus que dans un sens. Ce masque ne protège pas la personne qui le porte, mais protège les autres. il est donc beaucoup plus simple et de facto beaucoup plus répandu.

Lors de son allocution, Emmanuel Macron évoquait un masque pour le « grand public » de quel masque s’agit-il ?

On ne le sait pas encore. A priori ce serait très certainement des masques en tissu, lavables et réutilisables. L’État français en a homologué 80 modèles différents. Avec ce type de masques ou ceux réalisés à la maison, il faut faire attention car les scientifiques sont très sceptiques sur sa capacité à bloquer le virus. Le virus SARS COV-2 est beaucoup plus petit que les mailles du tissu. Il ne protège donc pas des autres.

On peut tout de même considérer que c’est mieux que ne pas en porter du tout. En effet, il évite de propager les postillons, d’éviter de se toucher le visage et donc de s’infecter si on a du virus sur les mains.

En somme, s’il devient obligatoire et si tout le monde le porte, cela diminuera tout de même le risque de propagation du covid-19

Le masque « grand public » serait un masque lavable. Quelles sont les précautions à prendre avec ce type de masque ?

Un masque, ce n’est mine de rien pas si simple à manipuler. Concernant le lavage, on a de plus en plus d’éléments indiquant que le virus supporte plutôt bien la chaleur, il faut donc laver son masque à 60 degrés minimum.

Pour le porter, il y a quelques gestes de base à retenir : il faut se laver les mains consciencieusement avant de manipuler un masque, il doit parfaitement couvrir la bouche bien sûr, mais aussi le nez. On voit trop de personnes dans la rue qui ne font pas attention à cela et il doit être placé de façon hermétique.

Une fois qu’il est bien mis, on ne le manipule plus : on ne l’enlève que pour fumer ou manger. Par ailleurs avec notre respiration, il va s’humidifier petit à petit : s’il est trop mouillé, il faut en changer. Il faut donc prévoir plusieurs masques si l’on sort plusieurs heures.

Il y a aussi des précautions à prendre quand on retire le maque

Si l’on considère que le masque a fait son travail de bloquer le virus, alors c’est qu’il peut en être infecté. On le manipule en le prenant par les élastiques en évitant de toucher la partie qui a protégé le visage. On le place dans un sachet en plastique et on se lave les mains pendant 30 secondes.

Si c’est un masque jetable, il faut penser aux autres et ne surtout pas le jeter par terre ou dans une poubelle publique. Les éboueurs peuvent toucher un masque contaminé. Là aussi, il faut le mettre dans un sachet en plastique avant de s’en débarrasser ou bien le jeter dans une poubelle à condition que celle-ci ne soit manipulée par personne durant les prochaines 24 heures.

Ce sont quelques gestes un peu contraignants mais essentiels !

RFI