Le mouvement Amoulanfé en français ( pas question) a été lancé ce dimanche par des jeunes de la commune de Matoto. Ce mouvement s’inscrit dans l’esprit de protester contre toute modification de la constitution guinéenne. La cérémonie s’est tenue dans la Maison des Associations sise à Yimbaya pharmacie. Cette rencontre s’est terminée par une descente musclée des agents de la police.

Le lancement du mouvement Amoulafé a drainé ce dimanche dans la cour de la maison des associations, une foule de jeunes et des représentants des partis politiques dont Bah Oury, président de l’UFDG-Renouveau, Aliou Bah président du parti MODEM, tous venus pour soutenir le concept Amoulanfé en soussou et en français (pas question).

Une idée qui selon les organisateurs est née pour empêcher toute possibilité de modification de la constitution. Malone Souaré est l’administrateur du mouvement Amoulanfé

« Notre objectif est de faire émerger un type nouveau modèle de citoyen, un citoyen qui connaît ses droits et surtout ses devoirs .qui s’, intéressent et s’impliquent dans la gestion de la chose publique, nous ne souhaitons pas que les politiques fassent l’éducation citoyenne de nos jeunes, mais que cette éducation se fasse de telle sorte que la nation entière en tire un bénéfice. En même temps nous travaillons à promouvoir l’exemplarité, agir pour tous, défendre les bonnes pratiques de bonnes gouvernances et inciter au respect des principes démocratiques ».

‘’ Si le président Alpha Condé refuse de respecter la constitution de 2010, il creusera sa propre tombe’’

Badara konaté de l’UFR, très remonté ne passera pas par quatre chemins en prodiguant des conseils au président Alpha Condé.

« Le président Alpha Condé, il est temps pour lui de comprendre qu’il serait mieux de faire comme Nelson Mandela, ou encore comme Alpha Oumar Konaré, et cela va l’aider à être un grand homme dans l’histoire de la Guinée. S’il ne le fait pas. Il creusera lui-même sa propre tombe ».

Lansana Diawara, initiateur du concept brassard Rouge a de son coté adressé un message fort au promoteur de la nouvelle constitution.

« Ce jour est un jour historique pour dire au président Condé et les délinquants politiques qui sont autour de lui, de leur dire Amoulanfe. Ce jour est jour historique pourquoi ? Puisque depuis que nous avons constaté les velléités d’un troisième mandat du président Condé et de son entourage, c’est le tout premier meeting pour l’ensemble des mouvements essentiels les plus représentatifs d’une activité commune ».

A signaler qu’au terme de cette cérémonie, la police a effectuée une descente musclée faisant usage des gaz lacrymogènes. Deux membres du mouvement Amoulanfé en soussou et en français (pas question)  ont été arrêtés. Des journalistes et autres participants à cette activité ont été grièvement blessés.