La révision constitutionnelle controversée permettant la prolongation de la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, qui renforce ses pouvoirs et ceux de l’armée égyptienne, a été approuvée par référendum à 88,83%.

La nouvelle constitution du président Abdel Fattah al-Sissi a été acceptée par 88,83% des votants, a annoncé mardi l’Autorité nationale des élections. 11,17% des électeurs « se sont prononcés contre » cette révision et « le taux de participation (…) a atteint 44,33% », selon le président de l’institution, Lachine Ibrahim.

Les Égyptiens ont voté du samedi 20 au lundi 22 pour ou contre la modification de plusieurs articles de la Constitution qui limitait notamment la présidence à deux mandats consécutifs de quatre ans.

Scrutin sans « débat de fond »

Lachine Ibrahim a également insisté sur le caractère « démocratique » du scrutin. Si le référendum a été organisé en un temps record – quatre jours après un vote au Parlement -, il l’a été sans véritable débat de fond sur les enjeux de la réforme.

L’opposition et les ONG de défense des droits de l’homme, qui ont dénoncé un renforcement de « l’autoritarisme » du régime, ont été écartés des grands médias.

La révision constitutionnelle permet de faire passer le deuxième mandat de al-Sissi de quatre à six ans, portant son terme à 2024. L’ex-maréchal pourra se représenter à un troisième mandat, de six ans, lors de l’élection de 2024.

JA