Comme annoncé ce week-end au cours de son assemblée générale tenue à son siège à Donka, le SLECG a tenu sa promesse encore une fois, celle de battre le pavé dans les rues de Kaloum pour se faire entendre. Cette fois-ci, ce n’est plus la devanture du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui était sa destination mais la primature.

Très tôt ce lundi 26 novembre, ces enseignants ont pris départ devant la soltelgui à Almamya où ils se sont regroupés pour cet autre sit-in avec des feuilles à la main d’où on pouvait lire  » ABS le gèle des salaires »  » Vive le grand SLECG  » ou encore « Non à la manipulation »

Dans la foulée, Saa Leno, premier secrétaire chargé à l’organisation du bureau exécutif du SLECG a décliné l’objectif de leur démarche.

« La direction c’est la primature, parce que toutes les décisions viennent de la primature et par rapport à tout ce qui se passe dans le pays au niveau éducatif. Il faudrait que le premier ministre soit informer de cette situation qui touche la nation guinéenne , a t-il lancé avant de réaffirmer son engagement dans la poursuite de leur combat : « Quelque soit les gaz que nous allons recevoir aujourd’hui, le mouvement continuera jusqu’au bout parce que dans ce cadre, il faudra que les uns comprennent que l’éducation guinéenne est prise en otage. Il faudrait ici objectivement que l’enfant d’un enseignant, d’un cultivateur soit président de la République. Ils ne peuvent pas sacrifier nos enfants et maintenir les leurs à l’étranger qui reçoivent des meilleurs études », regrette Saa Leno.

Le cortège des enseignants très en colère a pris d’assaut les rues, mais le périple n’a été que de courte durée car au niveau du carrefour de la mosquée sénégalaise ils ont été dispersés comme par le passé à coup de gaz lacrymogènes par la police. Finalement, ces enseignants se sont retrouvés quelques minutes après devant l’USTG pour cogiter sur une nouvelle démarche car les forces de maintien d’ordre avaient aussitôt quadrillées quelques carrefours menant vers la primature.

Il faut dire qu’au même moment ((10h 20mn) s’ouvrait au tribunal de première instance de Kaloum le jugement de six de leurs notamment Sékou Condé, Josèphe Bangoura, Idrissa Sylla, Yennè Joseph Traoré, M’Bany Kany sangaré et Daouda KEITA pour attroupement illégale lors du sit-in du 22 novembre.