La ville morte déclenchée par les forces sociales de Guinée a été suivi par endroits dans la commune de Matam, circulation paralysée, plusieurs boutiques et magasins fermées au grand marché Madina.

Des pick-up des forces de sécurité stationnés sur le long des rues, circulation morose, boutiques et magasins fermés, Tel est l’image qu’affiche ce lundi la commune de Matam suite a l’appel d’une ville morte des forces sociales de Guinée. Au plus grand marché de la capitale guinéenne, les activités étaient au ralenti.

Youssouf Diallo commerçant au marché Madina dégage son ras le bol.

« La solution c’est de se retrouver autour d’une table, parce que même si ça dure dix ans. Ils finiront par se retrouver autour d’une table, la fermeture de nos boutiques n’est pas fortuite. Parce que si tu vois que ton voisin a fermé, pourquoi ouvrir pour toi. Certains ont fermé, c’est par méfiance et certain par peur. Mais dans cette situation je déplore la manière d’augmenter les prix des produits pétroliers, il faut qu’ils (gouvernement) considèrent les citoyens, puisque les gens ne sont pas des moutons. »

 

Depuis la hausse du prix du carburant a la pompe, les prix des denrées de premières nécessités ont considérablement augmenté. Pour certains commerçants, le temps est mal choisi par le gouvernement de procéder à l’augmentation du prix des produits pétroliers.

Mohamed Camara vendeur de tapis à Madina dira ceci, «le gouvernement doit baisser le prix du carburant à l’ancien tarif qui était à 8.000 gnafs parce que le temps est très dur, les gens n’ont pas d’argent. Si le prix du carburant reste à 10.000 GNF, tous les commerçants vont augmenter le prix de leurs marchandises. Actuellement le prix d’un kilo de riz est à 7.500 gnafs et avant c’était à 7.000 gnafs. Donc le gouvernement doit revoir le prix pendant qu’il est temps. »

Pendant que les citoyens réclament la baisse du prix du carburant, le gouvernement vient de fixer le nouveau tarif des transports urbain et inter urbain des Muni-Bus.

Comme on le constate, le gouvernement guinéen ne compte pas reculer malgré la pression des forces sociales et des syndicats.