La France n’a jamais tremblé. Face à l’Uruguay, c’est Raphaël Varane qui a ouvert le score de la tête en première mi-temps, avant qu’Antoine Griezmann ne double la mise à l’heure de jeu. Les Bleus confirment leur montée en puissance.

L’absence d’un citoyen modèle est toujours plus remarquée dans une petite communauté. L’Uruguay, seulement 3,3 millions d’habitants, pleurait le forfait de son buteur adoré, Edinson Cavani, blessé au mollet et incapable de tenir sa place de titulaire face à la France,vendredi 6 juillet, pour le premier quart de finale de ce Mondial 2018. Un gros manque sur le terrain pour la Celeste, deux fois championne du monde à une autre époque (1930 et 1950), et portée par une nouvelle génération dorée avec Suarez, Godin, Gimenez, Betancur… génération qui a éliminé le Portugal en huitièmes de finale, mais dont le réservoir de talents est sans doute moins important que la France et ses 68 millions d’habitants.

La voie céleste des Bleus

Face à la Celeste, les Bleus devaient prendre de la hauteur pour écarter cet adversaire qui défend avec ses tripes, avec savoir-faire et avec cette touche de vice, qui a toujours caractérisé son football. C’est dans les airs, par la voie céleste qui est d’habitude le royaume de l’Uruguay, que les hommes de Didier Deschamps ont lancé leur match.

À la 40e minute, les Bleus obtiennent un coup-franc à 40 mètres à droite du but sud-américain. Antoine Griezmann se charge de le tirer et brosse un long ballon aérien. Au point de penalty, Raphaël Varane, le défenseur du Real Madrid, saute plus haut que tout le monde et prolonge la trajectoire du ballon dans le petit filet gauche du portier uruguayen, Muslera, qui ne peut que constater les dégâts (1-0, 40e). La France est devant au score avant même la mi-temps, alors qu’on lui promettait l’enfer pour fendre une brèche dans la cuirasse de la défense sud-américaine. Une juste récompense pour la sélection tricolore, qui avait dominé ce premier acte, monopolisant le ballon en sachant accélérer le rythme grâce aux percées de Kylian Mbappé et aux déviations d’Olivier Giroud.

JA