Des démarches pour trouver un dénouement heureux à la grève des enseignants du 12 février  ont été entreprises  par le gouvernement Guinéen. Mais aucune correspondance officielle n’a été adressée à ABOUBACAR Soumah, le meneur de la grève de l’autre aile du SLECG dit-on. 

Des tractations ont commencées certes mais c’est de manière officieuse a laissé entendre ABOUBACAR Soumah. Selon lui c’est le président Alpha Condé qui à travers un intermédiaire a voulu prendre les choses en main.

« Il y’a un Monsieur qui m’a appelé qu’il serait mandaté par le président. Que ce dernier lui a instruit de me dire qu’il veut me rencontrer. Et j’ai répondu à ce Monsieur que toute rencontre avec le président doit être mise de côté puisque je n’aime pas affronter moi même le président, je ne veux pas discuter avec lui. Il à des ministres donc, s’il veut discuter avec moi , qu’il m’envoie ces ministres là qui sont les interlocuteurs avec lesquels je peux débattre mais lui je ne peux pas, il le chef de l’État ,» explique t-il.

Après un échange avec sa base à propos de cette éventuelle rencontre avec le chef de l’État, la décision est sans appel.

« La base m’a dit que si toute fois le président  veut me rencontrer, en plus des ministres qui sont nos interlocuteurs,  qu’il passe aussi par les religieux. Et en nous adressant cette fois- ci une correspondance officielle pour qu’on puisse être rassuré que les discussions qui seront issues des débats seront fructueuses, » a ajouté ABOUBACAR Soumah.

Il accuse cependant les ministres Albert Damantang Camara et Ibrahima Kalil Konaté d’être responsable de la crise qui touche  l’éducation  guinéenne : « Albert Damantang Camara et K au carré sont les ministres qui ne maîtrisent pas  les lois régissant un syndicat. Ils sont entrain de défendre leurs amis syndicalistes qui n’ont aucune

représentativité or ce sont eux- même qui ont dit qu’ils ne négocient qu’avec un syndicat représentatif. Quel paradoxe ? »  S’interroge t-il.

Pour terminer le syndicaliste dissident menace de demander le départ de ces deux ministres si au bout d’une semaine ils ne sont pas appelés pour les négociations  et si  leur aile n’est pas reconnue par l’État.