Les associations de presse et les avocats des journalistes victimes de violence à l’escadron mobile numéro 3  de Matam ont déposé leur plainte contre les officiers de police judiciaires du dit escadron. Comme il s’agit d’une plainte contre des OPJ, des dispositions interviendront avant l’ouverture d’un procès.

La plainte qui devrait être déposé par les journalistes contre les officiers de police judicaires pour coups et blessures volontaires, menace et destruction de biens privés a été finalement transmis ce jeudi au procureur général près de la cour d’appel de Conakry indique l’avocat des victimes Me Salifou Béavogui

« La plainte a été déposée sous le numéro 735 du 16 novembre 2017 au nom de Monsieur Talibé Barry et autres contre le colonel Mamadou Ciré Bah, Commandant Alseny Sylla, commandant Lancey Camara et autres. Toute  personne que l’enquête déterminera et nous n’avons pas manqué à lui dire que nous déposons la plainte, nous souhaitons que force reste à la loi parce que nul n’est au dessus de la loi » soutien l’avocat. Il faut toute fois noter que dans cette affaire il existe une certaines particularité, puis que ce sont des officiers de polices judicaires qui sont cités, a ce niveau la loi prévoit un privilège de juridiction et Me Salif Béavogui souligne  ces dispositions du code de procédure pénal :

« Un privilège de juridiction prévu par les dispositions des articles 753 à 758 du nouveau code de procédure pénal. Il ya une note de service qui a été prise le 12 Avril 2016 sous le numéro 164 par Monsieur le procureur général, qui crée une commission de poursuite des infractions commises par les officiers de police judicaires. Donc la plainte étant déposée, le président de cette commission je pense se saisira automatiquement de la plainte et va lancer les convocations » a-t-il dit

Pour rappel, cette affaire remonte au 31 Octobre dernier quand les journalistes de la presse privée venus à l’escadron mobile numéro 3 de Matam en soutien au coordinateur général de Group Gangan ont été violentés et leurs matériels de travail détruit par les agents du dit escadron.