C’est un ouf de soulagement pour les dix mille clients de la banqueroute BADAM qui avaient tout perdu il y a quelques années. La bonne nouvelle est qu’ils ont commencé à percevoir leurs argents, selon les responsables de l’Association des usagers des banques (AGUB).
L’on se rappelle que c’est la faillite de la Banque africaine de développement agricole et minier de Guinée (BADAM) qui avait conduit à sa fermeture en 2013 privant ses clients de leur argent.
Créé en 2010, l’établissement avait suscité de l’espoir chez de nombreux Guinéens qui voulaient investir dans les domaines où cette institution bancaire se disait être spécialiste. Mais trois ans plus tard, l’on remarqua que de grosses sommes d’argent étaient détournées.
Alertées, les autorités judiciaires et les services compétents furent des enquêtes pour débusquer les larrons qui avaient dévalisé la banque.
Ainsi, certains ont été arrêtés et traduits en justice. Depuis cette date, les clients qui s’étaient retrouvés sur le carreau n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Soucieuse de cette situation qui venait de stopper carrément l’élan d’investissement et de vie économique des dizaines de milliers de clients,la société civile à travers l’association des usagers des banques ( AGUB) s’est saisi du problème et commence à organiser des sit-in et des manifestations à travers des marches pacifiques, mais en vain, car même si des promesses ont été tenues par le pouvoir en place, aucune aide ne leur a été accorder.
Selon nos informations, certains parmi eux n’ont pu résister et sont décédés, d’autres sont tombés malades et sont devenus invalides.
Aujourd’hui incroyable mais vrai, l’argent des clients est disponible à en croire en tout cas Lansana Diawara, président de l’association des usagers des banques, qui indique que les clients qui n’avaient que de petits montants dans cette affaire peuvent directement rentrer en possession de leurs argents, mais que ceux qui avaient déposé des milliards le seront à travers des titres et des actions qu’ils pourront débloquer à la banque indiquée.
Le président de l’AGUB se réjouit de cette victoire dont il a été durant quatre ans le métronome du mouvement de revendication. Lansana Diawara affirme que les autorités ont vraiment pris ce problème à bras-le-corps. L’activiste de la société civile reste cependant inquiet de la manière dont les familles des clients décédés vont rentrer en possession de l’argent laissé par leurs parents.
Autour de cette inquiétude, le président de l’AGUB assure qu’une réunion avec ses collègues de l’Association permettra d’éclairer ce point qui constitue une épineuse préoccupation, quand on sait que dans certaines familles existe encore des rivalités et des coups bas dus à la polygamie qui rend difficile le partage de l’héritage des défunts. Des équations complexes qui amènent parfois certains à jeter de mauvais sorts par voie de charlatans ou marabouts à tous ceux ou celles qui ne partagent pas leurs opinions.