L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée USTG ne reconnait pas l’élection d’Aboubacar Soumah à la tête du Syndicat libre des enseignants-chercheurs de Guinée.

Rencontré au siège de la centrale syndicale, Maurice Dopavogui, l’un des vice-présidents affirme que la plainte contre le meneur de la grève de novembre et ses collègues est justifiée. 
Selon les responsables du bureau exécutif de l’USTG, Aboubacar Soumah et son clan agissent dans l’illégalité. La plainte portée contre sa personne s’explique par plusieurs raisons, selon Maurice Dopavogui.

« La loi guinéenne est très claire, lorsque vous êtes une organisation syndicale, elle est structurée, il y a un premier responsable qui est responsable moral de l’organisation. Lorsque vous voulez parler au nom de cette organisation, vous n’avez le droit de le faire que quand le premier responsable n’est pas là. Si tu fais des correspondances au nom de l’organisation alors que tu n’es pas mandaté en ce moment il y a violation », explique ce syndicaliste.

Poursuivant, Maurice Dopavogui affirme que l’élection d’Aboubacar Soumah à la tête du SLECG après ce qu’il qualifie de semblant de congres est nulle pour non respect des normes. 
« D’abord, il a trahi la confiance, il a trahi la structure donc, ce n’est pas normal. Il ne peut pas parler au nom du SLECG. Le SLECG a un congrès qui a une périodicité électorale. Si lui maintenant, il court-circuite tout le monde, pour dire qu’il a fait un congrès, ce n’est pas un congrès. Tu ne peux pas faire le congrès sans les membres du bureau exécutif sortant qui sont d’office électeurs et éligibles, précise le troisième secrétaire général de lUSTG avant de marteler: dire aux enseignants, je suis capable de négocier pour vous permettre d’avoir 8 millions de GNF, c’est parce que lui-même ne connaît pas la macroéconomie(…) moi, en tant que citoyen, en tant que syndicaliste averti, je me dis que c’est du sensationnel. Tu ne peux pas dire aux gens, je vous donne ce que tu n’as pas.»

Concernant la menace de grève de la frange du SLECG pour ce mois de février, Maurice Dopavogui soutien qu’un syndicaliste doit être social et éviter les morts dans les mouvements. Il estime qu’aucune action syndicale ne doit entraîner la mort d’un citoyen. Référence faite à cette grève que prévoit le clan Aboubacar Soumah. Sachant que la dernière grève a enregistré des morts.