La société civile guinéenne s’est réjouie de la publication de la charte de la transition par la junte. Aboubacar Camara chargé de recherche et d’étude au niveau de l’observatoire citoyen et de la redevabilité, joint au téléphone par notre reporter affirme que la charte de la transition est une constitution en miniature.

«Au niveau de la société civile, nous avions accueilli la nouvelle de la publication de la charte de la transition avec satisfaction. On est très content, parce que depuis les évènements du 5 septembre, on était dans une sorte de vide juridique. La constitution c’est l’acte juridique le plus important, parce que c’est l’acte de naissance si vous voulez de l’État. C’est lui qui prévoie les institutions et prévoie également les interactions entre ces institutions-là. Et c’est à partir de lui également que découlent tous les autres textes juridiques de l’État (…) », affirme Aboubacar Camara chargé de recherche et d’étude au niveau de l’observatoire citoyen et de la redevabilité.

Et de poursuivre : « La charte de transition est une constitution en miniature, c’est-à-dire elle n’a pas tous les éléments d’une constitution. Mais elle vient remplacer ici la constitution, dans les mesures où elle fixe les grandes de la constitution. Elle fixe les institutions de la constitution (…), elle fixe également comment est-ce que la transition va être conduite (…) ».

Dans la même perspective, Aboubacar Camara chargé de recherche et d’étude au niveau de l’observatoire citoyen et de la redevabilité estime que les enjeux de la transition ne se définissent pas par la durée, il énumère certains problèmes qui, selon lui, ne peuvent être résolus dans un bref délai.

«Les enjeux de cette transition ne se définissent pas par rapport à la durée. Moi je pense que la durée n’est pas trop importante, je ne dis pas qu’elle n’est pas importante. Mais la durée de mon point de vue n’est pas tellement importante. C’est-à-dire que nous sommes conscients de nos problèmes, il y a le problème de la refondation de l’État, de doter de l’État d’institution crédible et légitime. Il y a le problème des élections qui sont là, il le problème du redressement national qui est là, il y a le problème de la réconciliation qui est là. On a un certain nombre de problèmes qui de mon point de vue ne peuvent être efficacement réglé que pendant la transition (…) », a-t-il souligné.

Il renchérit en ces termes, « maintenant que la transition est ouverte à travers la publication de la charte de la transition, on va mettre les institutions de la transition sur place. Des institutions vont commencer à travailler en fonction des objectifs qu’on va se fixer (…). Le temps que nécessitera justement dans la résolution pour la plupart des problèmes, cela va définir le temps de la transition (…) ».