Dans un rapport présenté hier Lundi 03 juin a la maison de la presse de Coléah, un consortium d’association à savoir : Avocat de sans frontière Guinée, de L’ONG  Même Droits Pour Tous, La CIP et EDG ont présenté un rapport des violations  des  Droits de l’Homme dans la région. Prévalence de l’impunité et Désarroi des victimes et leurs familles.

Ce rapport est le fruit de plus de 3ans d’enquêtes menées sur le terrain, avec l’appui du PROJEG et de la LDH. Près de 200 entretiens menés par une trentaine d’enquêteurs.

Les violences documentées portent sur des atteintes à l’intégrité physique  et de la détention illégale d’une jeune fille et d’un jeune garçon, accusés de vol d’or à Madiana  juin 2013. Atteinte à l’intégrité physique de citoyens et détention arbitraire de cinq responsables d’une association dans le cadre d’un conflit opposant la population de Lola et la société des Mines de Fer de Guinée à Lola en mars 2012. Atteinte à l’intégrité physique et à la vie d’un ex responsable des jeunes d’un quartier à Lola en Novembre 2011, atteinte à l’intégrité physique et arrestation arbitraire de conducteur de moto taxi à Labé en Octobre 2011. Atteinte à l’intégrité physique et à la vie d’un chauffeur bastonné au barrage de Dabola en Janvier 2010.

Ce rapport rappelle que la torture demeure une réalité dans le pays selon ce consortium d’ONG, malgré le fait que les autorités de la  République de Guinée  se soient engagées, depuis plusieurs années  dans une politique de promotion et de protection des droits de l’Homme en vue de consolider l’édification d’un Etat de droit dans le pays. L’internalisation de la convention contre la torture dans le droit guinéen, avec l’adoption des nouveaux codes pénal et de procédure en pénal, en Juillet 2016. Illustre cette volonté du gouvernement.

Malgré ces avancées notables , la torture et le mauvais traitement demeurent une pratique courante voire ordinaire , que l’on retrouve sur le territoire nationale a l’encontre des personnes arrêtées par les forces de défense et de sécurité pour le faire avouer d’un délit et ou les punir pour un fait qu’elles auraient commises ou pour lequel elles sont accusées , ou pour les obliger  à payer un bakchich estime  ces ONG.

Cette situation préoccupe bon nombre d’acteurs de la société civile, d’autant plus que l’impunité des auteurs de tortures reste criarde dans le pays.

 

A l’occasion de cette publication, les organisations guinéenne de défense  des droits de l’homme ont présenté en amont le rapport aux autorités nationales et ont fait plusieurs recommandations, dont l’une porte sur la ratification du protocole facultatif se rapportant à la convention contre la torture et autres peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradant. Une telle ratification serait une manière effective et durable de prévenir la torture en Guinée. Aussi, elle permettrait à la Guinée de créer un mécanisme national de prévention de la torture, mécanisme de visite des lieux de détentions et d’alerte sur les conditions de détention et de traitement dans les établissements pénitentiaires et autres lieux de détentions.

Pour rappel, la Guinée a signé ce protocole en Septembre 2005.Elle est le seul Etat francophone de la CEDEAO à ne pas l’avoir encore ratifié.

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