L’île de Kaback située dans la préfecture de Forécariah est toujours en proie à l’eau de mer qui a ravagé  plus de 2500 hectares de surfaces cultivables. C’est en tout cas, ce qu’a indiqué le sous-préfet des lieux, Sékou Koyah Mara, à la délégation des parlementaires spécialistes de l’environnement et élus locaux de la région ouest-africaine.

Arrivé sur les lieux, les populations et leur dirigeant ont accompagnés les visiteurs jusqu’à la digue qui protège depuis des années cette localité et leurs champs menacés de disparition.

Long de 17km, la digue de Kaback ne supporte plus la force de l’eau de mer qui vient saper les cotes. Les parties détruites de cette ceinture laissent ainsi rentrer l’eau de mer constituée de sel.Une substance très toxique pour la terre arable.

De part et d’autre de l’étendue de cette plaine, on remarque des vastes points déserts autrefois propices à la riziculture.

La situation est plus que désolante. Le sous préfet a affirmé qu’avec l’inondation, plus de cinq secteurs ont été vidés de leur population de façon involontaire. Un fait qui a engendré le chômage au niveau des élèves, leurs parents n’ayant plus de ressources nécessaires pour leurs envoyer à l’école.

L’ile de Kaback risque de disparaitre si la digue qui la protège des eaux marines et salées n’est pas reconstruite dans trois ans, nous a confié un autre député, citant les scientifiques qui auraient étudié la situation.

Le nouveau président élu de l’APPEL, alliance des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du littoral ouest africain, honorable Sékou Benna Camara ,président également de la commission environnement à l’Assemblé nationale a souligné que le constat est amère et qu’ils remonteront les informations se rapportant à la situation en cours sur l’île de Kaback au président de l’Assemblée nationale dont il est sûr de les supporter dans leurs démarches.

L’île de Kaback est un grenier de la Guinée. Elle fournit du riz à Conakry et à ses environs, mais aussi des légumes aux pays voisins comme le Sénégal, la Gambie, la Sierra Léone, ont indiqué certains citoyens  témoins de la présence les années antérieures des camions venus s’approvisionner en produits alimentaires.