Le ministre de la Ville et de l’Aménagement de Territoire s’active dans le recensement des occupations anarchiques et illégales des domaines de l’Etat. C’est dans cette dynamique que les cadres du département de l’habitat, de l’environnement et de la gendarmerie nationale se sont rendu vendredi 08 septembre 2017 à Dubréka sur les sites que les citoyens occupent sur les flancs des Montagnes. Une situation qui a attiré l’attention des autorités qui entendent prendre les dispositions pour remédier au problème.

Située à Dubréka, cette zone est considérée par les environnementalistes comme étant une forêt protégée. Mais après les différentes visites, le constat révèle que l’occupation des flancs de montagnes, qui font partie des domaines réservés de l’Etat est inquiétant. Face à cette préoccupation, les représentants de l’Etat entendent jouer leur rôle pour la sauvegarde de la vie des citoyens qui courent des risques en s’installant à coté de ces montagnes.
« La contribution du ministère de l’environnement, c’est de prendre toutes les dispositions idoine et de façon urgente à ce qu’une bande de délimitation soit trouvée afin qu’il soit matérialisé » a conclut Seydou Bari Sidibé le Secrétaire général du ministère de l’environnement.

Trois sites ont été visités à Dubréka par le tout nouveau ministre de ce département Ibrahima Kourouma et sa suite, selon Sory Condé, Directeur préfectoral de l’habitat et de l’urbanisme ; il s’agit du domaine de Simbaya qui couvre plus de 60 hectares, celui de Gbinsinken dans Khorira qui est une forêt classée de plus de 3 000 hectares et le site de Bondabon qui repose sur environ 20 hectares. Des occupants de certains sites, notamment celui de Bondabon ont brandit des documents attestant l’octroi d’un domaine de plus de 120 parcelles à l’aviation militaire. Une donation signée selon le lieutenant Mamadou Bondabon Camara sur décision numéro 131. Devant les faits accomplit le préfet de Dubréka, entend tout mettre en œuvre afin d’éviter les agressions de la nature par les citoyens « Ce que nous avions constaté sur le terrain est regrettable et déplorable. Et cela du fait que les lieux qu’on a réservé sont sauvagement attaqué par la population guinéenne » Regrette Younoussa Lebon Sylla, Préfet de Dubréka
Pour sa part, le ministre de l’Aménagement du territoire trouve inadmissible que les zones foncières réservées par l’Etat soient encore agressées par la population. Une situation qui n’est pas sans conséquence

« Chacun fait ce qu’il veut, des gens viennent faire des lotissements et des attributions. C’est extrêmement grave et a cette allure, si nous ne prenons pas nos responsabilités, on va être dans une situation ou notre pays va être complètement dans une déforestation totale. Le risque ; il peut y avoir une situation catastrophique, parce que si les gens habitent sur les flancs des montagnes ce qui va se passer quand il y a des mouvements de secousses et de fortes pluies, on risque d’avoir des catastrophes » Ajoute le ministre.

Pour l’heure, le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire entend prendre toutes les dispositions afin que les personnes qui occupent ces zones soient complètement déguerpies.