La justice populaire devient monnaie courante a Conakry. La semaine dernière deux voleurs pris en flagrant délit ont été brûlés vifs à la cimenterie, dans la commune de Dubréka et un autre tué à Wanidara le mardi passé. Cette situation s’explique par le manque de confiance des citoyens à leur système juridique selon un sociologue
Le verdict populaire, utilisée comme mesure punitive contre le banditisme, aboutit très souvent à la mort des présumés bandits par lapidation, repassage au fer chaud et même brulure à mort aux roues des voitures.
Le sociologue Drissa condé doyen de l’université Mahatma Gandhi explique ce phénomène par le manque de confiance des citoyens à leur système judiciaire et estime que la deuxième hypothèse se justifie par le fait que la majeur des populations Guinéenne étant analphabète pensent que le faite de tués les présumés sans aucun est nécessaire.
Dans la loi guinéenne, cette pratique est interdite. Oduno Mamy, juriste dans la même université privée, pense que les populations exagèrent dans leurs agissements, même s’il reconnait que la police relâche les bandits sans prendre le temps de vérifier les faits qui lui ont sont reprochés.
Le juriste a laissé entendre, la justice populaire signifie la faiblesse de l’état par rapport a l’application de la loi.
De leur coté, certains citoyens n’ont pas manqué d’exprimer leur sentiment sur ce sujet. C’est le cas de Mamoudou tounkara rencontré dans la rue qui martelé « si votre maison est dévalisée, votre femme et vos filles violées et tuées sous vos yeux comme ce fut le cas a Simambosia, vous seriez prêts a tuer tout bandit que vous croiserez sur votre chemin ».
Ce pendant, le sociologue Condé a souligné que la justice populaire ne reste pas sans conséquence, or souligne-t’il, il arrive que certains présumés coupables massacrés par les foules soient innocents après enquêtes.
Depuis que les deux présumés voleurs ont été brulés à la cimenterie après avoir retiré la valise à un homme, c’est devenu une leçon pour les gens de se faire la justice a elle-même sur le silence des autorités.
Mamady kansan Doumbouya
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