De nombreux activistes de la société civile et des journalistes ont pris d’assaut tôt mardi le siège de l’Assemblée nationale. Motifs invoqués, avoir l’avis du Parlement guinéen sur l’éventuel projet de construction des immeubles au bord de l’océan atlantique coté corniche.
Le constat révèle que des dispositifs sont en train d’être mis pour limiter l’eau de mer afin de récupérer un maximum d’espace pour ériger des immeubles qui vont éventuellement servir de logements privés comme la résidence 2000 sur la même place.
Pour la société civile, ce projet ne doit pas voir le jour. Le constat révèle que des dispositifs sont en train d’être mis pour limiter l’eau de mer afin de récupérer un maximum d’espace pour ériger des immeubles qui vont éventuellement servir de logements privés comme la résidence 2000 sur la même place. Ce qui comporte évidemment des risques, notamment la montée des eaux de mer sur le continent qui pourraient causer des inondations et plus loin, engloutir certaines habitations.
Il est vrai que Conakry est sujette à une sorte de remodelage urbanistique depuis quelques années, et la réalité est plausible en bordure des mers tout au tour de la ville. De part et d’autre de la cité, de nombreux immeubles surgissent à longueur de journée, et cela, au vue et au su des autorités compétentes.
La construction en bordure des mers est un gros risque à l’heure où nous vivons le paradigme du changement climatique. Comme énuméré plus haut, la pratique demeure une bombe en retardement contre nos propres populations.
Sur le terrain, les populations à l’intérieur des quartiers n’ont plus accès à la mer. Toutes les issues qui débouchent sur les lieux sont fermées par les nantis qui y ont investi des sommes faramineuses en chassant la mer. Aucune plage n’est donc à la portée des populations. Pour y accéder, il faut faire des tours et des détours dans les parages obligeant parfois même l’intéresse à violer les demeures des riverains.
À l’occasion du sit-in de ce mardi, le président de l’Assemblée nationale a bien voulu faire comprendre aux activistes de la société civile que le Gouvernement et l’institution parlementaire en sont moins responsables.
D’ici là quels sont les dispositifs qui sont pris par l’État pour freiner la furie des nantis qui s’acharnent coûte que coûte à élever des murs en bordure des mers à Conakry ? C’est la grosse question qui reste posée quand on sait qu’aucun petit doigt ne se lève au niveau de l’appareil d’État pour dénoncer, voir interdire cet état de fait.
La construction en bordure des mers à Conakry n’est-elle pas en contradiction avec les préoccupations de la communauté internationale qui a invité les pays du monde y compris la Guinée a ratifier les conventions relatives à la protection de l’environnement et à la prévention de la pollution. Pour le moment personne ne peut avoir la garantie que le projet que conteste la société civile sur cette place ne verra pas le jour, car, comme cette partie, ce sont de nombreux autres domaines inviolables qui ont été investis par les nantis assoiffés de faire de Conakry la cité des grattes ciels au dépens de la vie saine des populations.