Le Directeur exécutif de l’African Cris Group était chez le chef de file de l’opposition ce jeudi matin pour un entretien, peu avant le début d’une marche pacifique programmée par l’opposition.
Après avoir passé près d’une heure d’échange avec Cellou Dalein Diallo et les autres leaders de l’opposition comme Faya Millimono du BL et Ibrahima Sory Diallo du BOC ainsi que des députés de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Sékou Koureissy Condé a fait le compte-rendu de son entretien avec Cellou Dalein Diallo.
Nous avons atteint un niveau de violence extrêmement élevé
Devant la presse, le président de la Convention des acteurs non-étatiques de Guinée CANEG a déclaré qu’il a pris l’initiative de venir rencontrer le président de l’UFDG et chef de file pour s’enquérir des dernières disposition qu’ils envisagent de prendre face à la recrudescence des actes de violence et les nombres de morts qui s’accroît.
« J‘ai trouvé auprès de lui l’expression d’une volonté de dialogue que j’ai salué. Je pense que nous devons pouvoir évoluer vers les négociations, vers le dialogue en vue de la mise en œuvre des accords conclus entre l’opposition républicaine et la mouvance présidentielle. Il y va de l’intérêt de notre pays, il y va de la paix et de la quiétude » souligne-t-il, avant de poursuivre : « Moi, je pense que nous avons atteint un niveau de violence extrêmement élevé et nous avons atteint un niveau de dérapage élevé ».
Un mort d’homme en Guinée est une perte pour toute la nation
Pour Sékou Koureissy Condé, il est important que chacun s’engage dans le sens de la restauration de la confiance et du dialogue pour que la mise en œuvre des accords soit la priorité entre l’opposition républicaine et la mouvance présidentielle. « J’en appel à la sagesse et à la compréhension de tous ; un mort d’homme en Guinée est une perte pour toute la nation », indique l’ancien médiateur de la république Sékou Koureissy Condé.
Le Directeur exécutif de l’African Cris Group n’entend pas se limiter seulement chez le chef de file de l’opposition, il compte également poursuivre sa campagne de médiation et de sensibilisation auprès de la mouvance présidentielle. « Je suis facilitateur, je suis obligé de porter cette parole de vérité pour dire qu’il faut se parler, il faut s’écouter, il faut s’entendre. Il n’y a pas d’exclusion ; nous sommes entre nous Guinéens responsables. Ce pays a besoin de paix pour se développer », souligne Dr Condé. « Je suis préoccupé, parce que lorsque le président de l’UFDG vous explique les mécanismes des accords, des discussions intervenues, il y a une question de justice. Je pense que ce pays a besoin de justice», indique Sekou Koureissy Condé avant de conclure: « Je pense que l’État, le Gouvernement a les moyens de résoudre cette question, il faut le faire.»
Moussa Moïse KEITA