Le secrétaire général de l’Onu a invité mardi les chefs d’Etat et de gouvernement à faire preuve de responsabilité pour éviter un conflit armé avec la Corée du Nord et a regretté que certains d’entre eux exploitent la crise des réfugiés à des fins politiques.

« Le moment est venu de montrer des qualités d’homme d’Etat. Nous ne devons pas aller vers la guerre comme des somnambules », a déclaré Antonio Guterres, dont le premier discours devant l’Assemblée générale de l’Onu s’adressait probablement davantage à Donald Trump.

Le président américain n’exclut pas un recours à la force face aux menaces de la Corée du Nord, qui a procédé récemment à son sixième essai nucléaire et multiplie les tirs de missiles.

Depuis 2006, le Conseil de sécurité lui a infligé neuf trains de sanctions, tous adoptés à l’unanimité, et Antonio Guterres a invité les 15 Etats-membres à préserver cette cohésion.

L’ancien Premier ministre portugais, qui a dirigé le Haut Commissariat de l’Onu aux réfugiés, s’est en outre dit « peiné de voir les réfugiés et les migrants catalogués et pris comme boucs émissaires, et des personnalités politiques attiser le ressentiment à des fins électorales ».

« Je suis moi-même un migrant, comme beaucoup d’entre vous, mais personne n’imaginait que je puisse risquer ma vie sur un bateau qui prend l’eau ou en traversant un désert à l’arrière d’un camion pour aller chercher un travail loin de mon pays natal. Emigrer en toute sécurité ne doit pas être réservé à l’élite mondiale », a-t-il poursuivi.

Abordant la question du réchauffement climatique, Antonio Guterres a invité les Etats membres à faire preuve « d’une ambition toujours plus grande » dans la mise en oeuvre de l’Accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Reuters