Pretoria récuse toutefois les accusations de corruption émises par la ministre de la justice américaine, Lorreta Lynch.

Éclaboussé par le scandale de corruption qui frappe la Fifa, Pretoria reconnaît avoir versé de l'argent à l'organisation, mais nie toujours toute corruption. Le président de la Fédération sud-africaine (Safa), Danny Jordaan, a admis dimanche 31 mai qu'une somme de 10 millions de dollars – soit 9,1 millions d'euros – avait été versée en 2008 par le comité d'organisation du Mondial 2010, dont il était alors le président, à la Concacaf (Confédération d'Amérique du Nord, centrale et Caraïbes).

Selon Danny Jordaan, cet argent a été déduit des 100 millions de dollars versés par la Fifa pour l'organisation de la première Coupe du monde en terre africaine, et était destiné à un fonds de développement de la Concacaf, a-t-il expliqué dans le journal sud-africain Sunday Independent. "Comment aurions-nous pu payer un pot-de-vin pour des voix quatre ans après avoir été choisis ?" s'est défendu Danny Jordaan.

Le gouvernement récuse les accusations de corruption

Tout comme Thabo Mbeki, président de la République à l'époque, le gouvernement sud-africain actuel a rejeté avec véhémence les accusations de corruption. La ministre de la justice américaine, à l'initiative de la procédure qui fait trembler la Fifa, avait affirmé le 27 mai que le processus d'attribution de la Coupe du monde à l'Afrique avait été corrompu.

La justice américaine soupçonne le Trinidadien Jack Warner, alors président de la Concacaf, d'avoir empoché cet argent en échange de trois voix en faveur de l'Afrique du Sud lors du vote pour l'attribution du Mondial 2010. Jack Warner, qui s'est retiré du monde du football en juin 2011 et dont le nom est cité dans plusieurs affaires de corruption, a été arrêté cette semaine puis relâché sous caution.

Cet ex-vice-président de l'instance mondiale du foot fait partie des neuf élus de la Fifa, actuels et anciens, inculpés mercredi par la justice américaine pour corruption, racket et blanchiment. "Tout cela a pour origine la candidature malheureuse des États-Unis pour organiser la Coupe du monde 2022. Aucun pays au monde n'a un droit divin qui lui assure l'organisation de la Coupe du monde. Acceptez votre défaite, soyez des hommes et tournez la page", a réagi Jack Warner dimanche dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

 (Avec AFP)

 

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