C’est une déclaration qui a été rendue publique par le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, ce mardi lors d’une rencontre qui a regroupé les responsables, les élus à la base, les structures relevant du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) , les responsables des délégations syndicales au niveau de toutes les écoles de la capitale, les responsables des bureaux communaux et secrétaires généraux des préfectures environnantes, et même des bureaux de certaines préfectures de l’intérieur du pays.
Dans cette déclaration Aboubacar Soumah, dira ceci « considérant la déclaration du premier ministre, M. Kassory Fofana, considérant également les dispositions que le gouvernement est entrain de prendre, à travers la mise en place d’une structure syndicale uniquement installée pour défendre les intérêt du gouvernement et non des travailleurs, l’ensemble des structures à la base, en concertation avec les membres du bureau exécutif du SLECG, décidons qu’il n’y aura pas d’ouverture des classes en république de Guinée tant que les 8 millions GNF ne sont pas négociés et obtenus à la satisfaction de l’ensemble des enseignants de la république de Guinée. »
Loin, il n’a pas manqué de lancer un appel à tous les parents d’élèves et les élèves de bien vouloir comprendre la position du SLECG qui, selon lui, va dans le sens de la qualification du système éducatif guinéen. « Les parents nous ont demandé de bien vouloir accepter que les examens nationaux se tiennent, nous avons accepté leur demande. Vous savez dans quelle condition ces examens se sont déroulés, mais aujourd’hui le gouvernement se trouve incapable de satisfaire nos revendications, or les enseignants guinéens estiment aujourd’hui que nous ne saurions plus continuer à vivre dans cette pauvreté que nous avons supporté depuis la proclamation de l’indépendance guinéenne,» à fait entendre Aboubacar Soumah.
Vue cette situation, le SLECG demande à tous les enseignants de Guinée de rester à la maison jusqu’à la satisfaction de leur revendication :« les enseignants et enseignantes de Guinée par la voix du Bureau exécutif nationale du SLECG, ont décidé qu’à partir d’aujourd’hui, nous invitons tous les enseignants à rester à la maison .Tant que les 8 millions ne sont pas négociés et obtenus, nous appelons les parents d’élèves à nous comprendre dans ce sens, parce que nous voulons travailler dans la sérénité, le calme, la paix et l’esprit tranquille. Nous n’accepterons que ce qui pourra changer notre condition de vie, sinon pas d’ouverture de classe. »
A signaler que, la date de l’ouverture des classes de l’année scolaire 2018-2019 a été déjà fixée par le gouvernement pour le 03 octobre 2018 sur toute l’étendue du territoire national .Il reste à savoir si cette date sera effective avec la menace du SLECG , attendons de voir !