A la surprise générale, Benoit XVI en annonçant qu’il renonçait à sa charge pontificale, cette abdication a été jugée en son temps par le clergé comme «un acte libérateur» pour les futurs papes, qui ne «seront pas moralement obligés» d’assumer la charge de souverain pontife jusqu’à leur mort, elle ouvrait ainsi la question de la succession de Benoit XVI. Alors que la majorité des fidèles catholiques se ne trouve plus en Europe, mais en Afrique et en Amérique latine.
Durant des semaines l’idée d’élire un pape africain déjà évoquée à la mort de Jean Paul II avait refait surface, mettant ainsi une visibilité sur les africains du Vatican que sont Le cardinal Robert Sarah, le cardinal nigérian Francis Arinze, le cardinal Ghanéen Peter Turkson
Ainsi, plusieurs candidats étaient susceptibles de succéder au pape Benoit XVI. Parmi eux, figurait le cardinal guinéen Robert Sarah.
Emissaire du pape Benoît XVI dans la crise syrienne, Robert Sarah s’était rendu au Liban au mois de novembre dernier dans le but de soutenir la communauté syrienne et d’œuvrer pour la recherche de la paix en Syrie. Il avait rencontré des réfugiés syriens dans la vallée de la Beqaa .
Robert Sarah est né le 15 juin 1945 à Ourous (Koundara). En 1969, il est ordonné prêtre et dix ans plus tard, en 1979, il est nommé, par Jean-Paul II, archevêque de Conakry.
Il n’avait alors que 34 ans et était le plus jeune évêque du monde. Cependant, sa nomination s’est faite dans un contexte peu favorable au développement de l’Eglise.
En effet, le régime révolutionnaire ne faisait pas forcément bon ménage avec les missionnaires. Pendant 26 ans, l’Eglise a beaucoup souffert de ce régime et il a fallu beaucoup de fermeté et de tact à l’archevêque Robert Sarah pour demeurer le défenseur de la liberté et de la promotion de la dignité humaine.
Il gardera le même franc-parler avec le régime de Lansana Conté. Ce langage de vérité lui accordera la sympathie des guinéens, toutes confessions confondues.
En octobre 2001 le pape Jean Paul II l’appelle au Vatican où il est nommé secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Il exercera cette charge pendant neuf ans. En octobre 2010, c’est le pape Benoît XVI qui le nomme président du conseil pontifical « Cor Unum », ce qui fit de lui un électeur du nouveau souverain pontife.