Ce n’est peut-être pas un Printemps, mais la révolte ne faiblit pas contre Erdogan, accusé d’autoritarisme.
Depuis vendredi, la protestation d’une poignée de militants associatifs contre le projet de destruction d’un parc public d’Istanbul a peu à peu gagné l’ensemble de la Turquie. Accusé de dérive autoritaire et de vouloir « islamiser » la société turque, M. Erdogan est aujourd’hui confronté à un mouvement de contestation d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir de son parti de justice et développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) en 2002.
Les violences des trois derniers jours ont fait plus de mille blessés à Istanbul et au moins 700 à Ankara, selon les organisations de défense des droits de l’homme et les syndicats de médecins des deux villes. Ces chiffres n’ont pas été confirmés par les autorités, le ministre de l’Intérieur Muammer Güler ayant évoqué dimanche un bilan de 58 civils et 115 policiers blessés pendant les 235 manifestations recensées entre mardi dernier et dimanche dans 67 villes.
La brutalité de la répression, largement évoquée sur les réseaux sociaux turcs, a suscité de nombreuses critiques dans les pays occidentaux, notamment les États-Unis, la France et le Royaume-Uni qui ont ainsi dénoncé la brutalité de la répression.

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