Ils affirment être mis dans les oubliettes par les autorités dirigeantes alors qu’ils s’étaient donné corps et âme pour le développement du pays. Eux, ce sont les personnes de troisième âge. Ces retraités forment la Fédération Syndicale Nationale Autonome des Retraités de Guinée FESAREG. Cette structure syndicale est affiliée à la Confédération Syndicale Autonome des Travailleurs et Retraités de Guinée, COSATREG. Dans une déclaration rendue publique jeudi 9 novembre, la FESAREG a tiré la sonnette d’alarme pour demander une amélioration des conditions de vie des retraités. 

Ces personnes de troisième âge disent être, les premiers fonctionnaires qui ont contribué à l’édification de la nation. Aujourd’hui, ces retraités affirment être laissés pour compte malgré qu’ils aient adressé une lettre au ministre de la Fonction publique concernant leur pension.

« En République de Guinée, les retraités civils et paramilitaires continuent péniblement la traversée du désert. À l’annonce du recensement biométrique des retraités, nous avions proposé au Ministre de la Fonction publique, sous notre référence 0016/BE/FESAREG : 2017 du 15 juin 2017, les responsables syndicaux, coordinateurs régionaux des retraités, pour les commissions de sensibilisation. Notre lettre N° 019/BE/FESAREG/2017 adressée au même Ministre de la fonction publique, lui disant que le décret D/2017/042/PRG/SGG Du 17 Février 2017 qui, a notre avis, concerne toutes les faibles pensions, n’est appliqué qu’aux bénéficiaires du minimum vital », déclare son secrétaire général Elhadj Mamady Camara.

La fédération Syndicale Nationale Autonome des Retraités de Guinée annonce également avoir adressé une lettre au Premier ministre Mamady Youla et une autre au Président de la République afin d’éviter une révolte de sa part mais sans suite.

« Apparemment dépourvu de moyens de revendications et sans défense, les retraités disséminés dans les secteurs, quartiers, districts, villages et arrondissement, sont laissés pour compte à la merci des usuriers, sous prétexte que n’étant plus en service actif, ils n’auraient besoin que du strict minimum pour vivre. Ils sont toujours victimes des administrations qu’ils ont pourtant servies avec abnégation durant leur carrière professionnelle. À raison, les retraités ont le sentiment d’être rejetés, méprisé même par leurs anciens collaborateurs. Ils subissent à tous les niveaux, même dans les deux institutions Nationales qui leur paient les pensions, qui, du reste sont dérisoires pour les 85% de leur effectif », s’insurge le secrétaire général. Plus loin dans cette déclaration, le secrétaire général accuse le ministre de la Fonction publique Billy Nakouman Doumbouya.

« C’est ainsi que le Ministre de la fonction publique lie maladroitement le paiement de la pension au recensement et décide même d’arrêter toute recherche de dossiers à déposer pour le recensement biométrique dépossédant des Guinéens de leurs dus » précise El hadj Mamady Camara.

La Fédération Syndicale Autonome des Retraités de Guinée appel a une mobilisation générale pour barrer la route à ceux qu’elle qualifie de prédateurs, afin de réclamer son droit.