Ils ont bravé la pluie de ce mardi 25 juillet pour se faire entendre. De l’esplanade du stade du 28 septembre, au boulevard Telly Diallo, Takana Zion, Steeve, Djani Alfa et Singleton ont dénoncé ce qu’ils appellent l’injustice, la corruption, la gabegie.
Le mouvement dénommé Wonkhai 2020 s’oppose à l’idée de tout éventuel troisième mandat du Président Alpha Condé. Mais tout ne s’est pas passé comme le voulaient ces quatre artistes une fois arrivé sur ce boulevard Telly Diallo, où ils devaient tenir un concert. «On est en train de réclamer nos droits et ils ont tout fait pou nous barrer la route, mais nous resterons mobilisé», souligne Saidouba Bangoura alias Singleton.
À l’arrivée des marcheurs au boulevard Telly Diallo, un important dispositif sécuritaire de la Gendarmerie était déjà sur place. Très vite, des heurts ont commencé entre les manifestants et les gendarmes. Avant d’être embarqué par les forces de l’ordres, Takana Zion, le principal organisateur de la marche a déclaré : « A bas tout ce que le peuple n’aime pas, nous sommes là au nom du peuple pas à notre propre nom. C’est pourquoi le peuple est sorti massivement avec nous et les forces de l’ordre sont sorties pour arrêter la manifestation et nous empêcher d’aller de l’avant. On n’a rien cassé, on ne s’est pas attaqué aux biens des personnes. Nous sommes sortis sous la pluie avec l’hymne nationale pour montrer notre ras-le-bol» s’exclame l’artiste reggae man. Juste après, Takana Zion est interpellé manu militari par les gendarmes et s’en est suivi des jets de pierres et de gaz lacrymogène entre les forces de l’ordre et manifestants. Des blessées ont été enregistrés du côté des gendarmes et aussi du côté des manifestants.
«Le Mouvement Wonkai 2020 va faire une délégation pour aller voir les autorités dans tout le respect. Nous voulons faire passer le message de la jeunesse, dans l’amour et dans le respect, mais ils nous ont brutalisés et ils ont arrêtes notre collègue, mais nous allons le chercher», déclare Djani Alfa.
