La Cour constitutionnelle de transition de la RCA a confirmé ce lundi les résultats officiels du premier tour du scrutin tenu le 30 décembre dernier. Les deux candidats qui s'affronteront au second tour sont Anicet Georges Dologuélé, en tête du premier tour avec 23,7% des voix et Faustin Archange Touadéra, crédité de 19%. En revanche, il faudra revoter pour les législatives.

La Cour constitutionnelle de transition confirme à peu de choses près les résultats de la présidentielle proclamés par l'autorité nationale des élections. Le second tour opposera bien Anicet Dologuélé, crédité de 23,7% des suffrages, à Faustin Touadéra, crédité de 19%. L'ordre des poursuivants ne varie pas non plus. Kolingba est toujours troisième avec 12%, et Ziguélé quatrième à 11,4 %.

Lors d'une audience de plusieurs heures, la Cour constitutionnelle a expliqué pourquoi les recours déposés par cinq des candidats à la présidentielle, dont Kolingba et Ziguélé, étaient rejetés. L'argument le plus entendu, c'est que les irrégularités mentionnées par tel ou tel n'étaient pas de mesure à influencer le résultat final ou la sincérité du scrutin.

Législatives annulées

Un argument qui ne peut pas s'appliquer en revanche aux législatives dont le premier tour s'est déroulé en même temps que la présidentielle, le 30 décembre dernier. La Cour constitutionnelle a étudié plus de 400 recours ces dernières semaines et a décidé d'annuler purement et simplement le premier tour de ces législatives.

Les ratés dans l'organisation et dans la remontée des résultats avec certains bulletins envoyés au dernier moment qui ne sont jamais arrivés dans les bureaux de vote, ou alors en retard par exemple ; les irrégularités et les manquements techniques ; voire les fraudes dans lesquelles certains candidats étaient d'ailleurs impliqués. Tout cela a pu altérer les résultats des élections localement.

Nouveau calendrier

Il va donc falloir convoquer les électeurs pour un nouveau premier tour du scrutin législatif et pour le second tour de la présidentielle. L'ANE devra donc publier très prochainement un nouveau calendrier. En attendant, le Conseil national de transition reste en place. Il est maintenu jusqu'à l'installation de l'Assemblée nationale élue, précise la Cour.

Si certains candidats se félicitent de cette décision, comme Anicet Dologuélé, d'autres ne comprennent pas. Martin Ziguélé, candidat déçu à la présidentielle, mais en lice pour un poste de député, ne voit pas comment on peut dissocier les deux scrutins puisqu'ils avaient lieu le même jour et dans les mêmes bureaux de vote.

RFI

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