A peine sortie d'un scandale retentissant de viols d'enfants impliquant des soldats français, l'ONU, régulièrement accusée de taire ou d'ignorer les violences sexuelles découvertes dans ses rangs, a annoncé mardi dans un communiqué avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d'abus sexuels portées contre ses casques bleus en République centrafricaine. Les victimes présumées sont des mineures.

Cette fois, l'ONU prend les devants. Comme pour montrer qu'elle a retenu les leçons des scandales passés, elle choisit de rendre publiques elle-même ces nouvelles accusations. Les victimes présumées, quatre fillettes, ont été interrogées à Bangui par des enquêteurs de l'Unicef, précise le communiqué, et reçoivent depuis une prise en charge psychologique.

On ignore combien de soldats sont mis en cause et quelle est leur nationalité. On sait seulement qu'ils sont issus de trois pays différents. Des pays à qui l'ONU dit avoir demandé de mener leur propre enquête et éventuellement de prendre des sanctions. C'est ce que prévoit la procédure, même si on le sait, c’est souvent de ce côté-là que le bât blesse. Car rares sont les soldats condamnés dans leur propre pays.

La mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) promet de tout faire pour faire appliquer sa politique de « tolérance zéro ». Son chef, le général Parfait Onanga-Anyanga, promet aussi de renforcer les mesures dissuasives. Le scandale des viols commis par des soldats français et restés de longs mois impunis avait coûté son poste à son prédécesseur le Sénégalais Babacar Gaye. Mi-décembre, un rapport d'experts indépendants, dénonçait, « l'échec flagrant » de l'ONU dans cette affaire.

RFI

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