Au cours d’un entretient avec la presse le week-end dernier, la présidente du bureau politique des femmes de l’UFR, s’est exprimée sur le rejet par l’Assemblée nationale des 30 % de quota accordé aux femmes sur les différentes listes électorales. Pour l’honorable Hadja Aissata Daffé, c’est une occasion pour elles de réclamer désormais les 50 %.
« Depuis longtemps, on se bat pour une meilleure représentativité des femmes lors des élections et dans le code électoral qu’on vient d’amender, il existait en son article 125 que les 30 % sont accordés aux femmes sur toutes les listes lors des élections. Mais à notre grande surprise, l’arrêté de la cour constitutionnelle dit que ce quota ou cet article est non conforme à la constitution. Au départ, j’étais choqué, mais en fin de compte, j’ai analysé que c’est un boulevard qui nous ait ouvert aujourd’hui. Parce que je vois que la cour s’est basée sur l’article 8 de la constitution où il est dit que tous les citoyens sont égaux en droit et en devoir, donc il ne doit pas y avoir une discrimination » a expliqué Hadja Aissata Daffé.
Elle estime d’ailleurs qu’il y a même eu une première discrimination avec ce premier quota : « Bien qu’on dît que cette discrimination est positive, moi, je dirais que ce n’est même pas une discrimination positive à partir du moment où les femmes représentent les 52 % de la population, on ne devait pas nous accorder seulement les 30%, on devait avoir normalement les 52%. Mais comme on dit que nous sommes tous égaux en droit et en devoir, alors le boulevard nous ait ouvert maintenant de réclamer les 50 %, comme les 30% sont rejetés par l’Assemblée national. Cela veut dire que ce que les hommes doivent avoir, nous devons l’avoir aussi, donc on partage le gâteau en deux ».
La députée de l’UFR à annonce qu’une proposition leur a déjà été faite: «le forum a fait une proposition sur la parité qui est en train de faire son petit bout de chemin au niveau du Parlement et nous allons continuer », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, la présidente du bureau politique des femmes de l’UFR s’est évidemment penchée sur le taux élevé d’analphabétisme des femmes guinéennes, « pour les hommes, la femme est égale à incompétence; moi je ne suis pas d’accord avec cette théorie. Les femmes peuvent faire autant que les hommes sinon plus surtout en politique, pour la mobilisation les femmes sont toujours devant, mais pourquoi les retirer des listes s’il s’agit de l’occupation des postes de responsabilité ? » s’interroge Hadja Aissata Daffé.