Le procès de l’ancien directeur général de l’office guinéen de publicité  et son DAF a repris ce mercredi 17 octobre au tribunal de première instance de Kaloum. Ils sont  accusés de détournement de denier public et de complicité. L’audience de ce jour portait sur le débat de fond concernant la gestion de la société.

Cette reprise a été marquée par le changement du juge en charge du dossier. A l’entame,  la défense a sollicité la reprise des débats dans sa globalité. Une demande qui a été rejetée par la partie civile. Après  de longue minute de débats  sur la procédure, l’audience a été interrompue  pour cinq minutes, suite à la demande des avocats de la  défense.  A la reprise, la partie civile a sollicité le renvoie de l’affaire à une date ultérieure, afin de permettre au juge de bien s’imprégner du dossier. Une demande rejetée en bloc par la défense.

Les débats ont commencé par la justification des recouvrements de fonds, ensuite s’en est suivi les décaissements  effectués par le directeur général de l’OGP, Paul Moussa Diawara et son DAF, Inza Bayo. Après avoir esquivé plusieurs questions de la partie civile notamment les sorties de fonds liés à la formation du personnel à l’étranger, le prévenu ne reconnaissant pas le rapport  définitif élaboré par l’expert Kahim Magassouba,  affirme disposer des pièces justificatives qu’il mettrait à la disposition du juge au moment venu. Poursuivant, le prévenu indique ,  en répondant aux questions de son avocat,  qu’il n’avait trouvé qu’une somme de 50 millions de francs guinéens à sa prise de fonction à la tête de cette direction, et deux vieux véhicules  avant de citer les réalisations faites par son équipe en quatre années de fonction.

L’ancien directeur général de l’office guinéen de publicité est accusé de détournement d’une somme de 34 milliards de francs guinéens. Son avocat demande l’expertise d’un auditeur indépendant dans ce dossier pour des contradictions. A cette demande de la défense,  le président de la cour, Ibrahima Kabèlè Bangoura,  a exigé selon la loi que le prévenu dépose les pièces justificatives qu’il possède avant d’ordonner l’expertise contradictoire.

L’affaire est   renvoyée pour le 31 octobre 2018.