Le président de la République Alpha Condé a invité vendredi 5 janvier les journalistes des organes privés et publics, ainsi que les associations de presse à un dîner au palais Sékhoutouréya. Un dîner auquel, bon nombre de journalistes ne voulaient pas assister, pour cause des agissements qui ont eu lieu ces derniers temps entre le pouvoir en place et la presse guinéenne.

Parmi les retissant pour répondre présent à ce dîner, il y avait Sidi Diallo secrétaire générale de la presse privée : « La raison de notre présence est simple, nous avons rédigé une déclaration dans laquelle beaucoup de nos préoccupations ont été évoquées, voilà ce qui a fait qu’on a accepté l’invitation du chef de l’Etat. Alors, ce dîner nous a permis de lire notre déclaration devant le président et après, le doyen Boubacar Yacine Diallo a sollicité la réouverture des radios privées fermée suite au non-paiement de la redevance à l’Etat », explique-t-il.

À la fin de ce dîner de presse, il y a eu une cacophonie entre les journalistes qui étaient présentes au palais Sékhoutouréya, sur le partage de la somme d’argent offerte aux journalistes par le président Alpha Condé. « Il y a des frustrés, parce qu’après le dîner, le chef de l’Etat est rentré et après, ils l’ont interpellé pour qu’il donne le transport aux journalistes, et c’est ce qui fut fait. Il aurait donné 100 millions de francs guinéens à un groupe de journaliste pour l’ensemble des hommes de medias présents. Pendant ce temps, une bonne partie des journalistes étaient déjà rentrés chez eux. J’ai reçu un coup de fil d’un journaliste au moment où je me trouvais à la sortie du palais m’informant que le président a donné de l’argent comme transport des journalistes qui ont été invité. Je me suis retourné comme certains journalistes et du coup, j’ai demandé s’ils vont partager l’argent ? Ils m’ont répondu oui. Ensuite, j’ai posé la question de savoir et ceux qui sont rentrés qu’allez -vous faire pour qu’ils reçoivent leur part ? Ils m’ont ensuite dit que ceux-ci n’auront rien. C’est ainsi que je me suis retiré en leur demandant de ne rien me donner ; que je n’en voulais pas tant que ceux qui sont rentrés n’ont pas leurs parts. Selon mes sources, une soixantaine de journalistes ont reçu un million chacun et le reste des 100 millions a été géré par d’autres confrères à savoir Soriba Kolentin, Sita Cissé dit ‘’ Sitanium’’, Ibrahima Diallo et un béret rouge. »

Pour le secrétaire général des syndicats de la presse privée, ils entendent mener des enquêtes pour faire toute la lumière sur cette pratique qui ternit l’image de la presse guinéenne.