Sur la question, le MATAD, a au cours de l’atelier de concertation de l’étude sur le redécoupage et la révision du statut particulier de la capitale Conakry a évoqué plusieurs phénomènes qui handicapent le développement de la capitale et empêchent la mise en œuvre d’une véritable politique pour répondre aux besoins de la population.
Pour donner une bonne image à la capitale guinéenne, l’union européenne propose la politique de redécoupage. Selon Gerardus Giellen, président de la délégation de l’union Européenne qui finance ce projet, ce redécoupage permettra de réévaluer les besoins et défis des différentes communes afin de relancer et accélérer la dynamique du processus de décentralisation et de déconcentration des pouvoirs et compétences.
Il indique de ce fait, que plus Conakry s’élargit, plus les problèmes à résoudre augmentent : « La ville de Conakry a grandi d’une manière pas très planifiée, donc on arrive au constat qu’il y a des réels problèmes à résoudre dans cette ville et au fur et à mesure qu’elle grandit, les problèmes aussi grandissent. Donc, il y a nécessité de voir tant sur le plan institutionnel que de la planification urbaine. La gestion du territoire a besoin de repenser sur la structuration de la ville »
Le statut particulier de Conakry date de 1989, il est caduc estime le ministre de la décentralisation. Par conséquent, il doit obligatoirement obéir à une nouvelle architecture institutionnelle :
« Conakry est à l’image aujourd’hui du découpage territorial national. On parle des 8 régions, mais en réalité, il n’y a pas de distinction entre la région de Conakry et la région de Kankan, la région de Boké ou la région de N’Nzérékoré en terme de prise en compte territorial. La région de Conakry avec ses 5 communes, les autres régions vous aviez les préfectures qui se superposent aussi avec des communes. Donc le statut de Conakry, doit être révisé » déclare Boureima Condé.
Pour arriver à changer la physionomie de la capitale guinéenne, tous les départements techniques et les présidents des délégations spéciales de Coyah et de Dubréka s’impliquent pour une issue heureuse affirme Boureima Condé :
« Les groupes de thématiques vont réfléchir sur la version déjà produite, permettant de doter la capitale guinéenne d’une physionomie qui puisse la faire ressemblée aux autres capitales. Quand vous voyez la complexité de la ville capitale aujourd’hui, les files interminables de bouchons, quand vous voyez le rythme de la criminalité, des violences, tous ceux-ci dénotent un manque de mise au point du processus d’urbanisation efficace » .
Cette troisième phase de concertation sur le découpage de Conakry sera élargie à un niveau politique en vue d’arriver à un large consensus sur le statut révisé de la capitale, souligne le ministre du MATAD.