Frustré par l’encerclement de leurs lieux de travail (Bourse du travail) très tôt ce lundi 23 juillet, les syndicalistes de l’inter centrales CNTG-USTG avaient décidé de montrer leurs raz-le-bol contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe en marchant vers le siège du parlement guinéen. Arriver au marché Niger la marche a été bloquée, par des agents de la police, qui les ont dispersés à coup de gaz lacrymogène.

De retour à la Bourse du travail, le porte-parole de l’inter-centrale CNTG-USTG, a déclaré à la presse, qu’ils vont durcir le ton désormais après avoir été violenté par la police.
«Pour la première fois, on est en train de violer le temple des travailleurs. Mais nous allons porter plainte à l’OIT. C’est face à cette exaspération, que nous avons décidé de marcher vers la représentation du peuple qui est l’Assemblée nationale pour dire qu’on est en train de violer un des articles de la Constitution guinéenne qui est la liberté syndicale et la liberté de manifester.
On avait d’armes que notre bouche pour dire 8.000 GNF le litre de carburant à la pompe. On nous a dispersés par des gaz lacrymogènes. Il n’y a plus de négociations possible avec la répression. Comme, ils ont préféré utiliser la force, nous estimons qu’il n’est plus question de négocier, nous allons nous retrouver maintenant pour bloquer tout le service minimum. Même les avions ne vont plus décoller», déclare t-il en colère.

Moussa Moïse Keita à la bourse du travail.