Dans le cadre du renforcement  des capacités du secteur de la pêche artisanale en Guinée et  le respect des normes Sanitaires et Phytosanitaires (SPS), l’Office National du Contrôle Sanitaire des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture(ONSPA) en partenariat avec ONUDI a ouvert, ce mardi, un atelier de formation à Conakry.

Durant deux jours, 277 acteurs de la pêche seront formés sur l’application des normes SPS pour faciliter l’accès aux marchés régionaux et l’exportation des produits de la pêche artisanale vers les marchés  de l’Union Européenne.

Selon la Directrice de l’ONSPA, la formations de l’ensemble de ces acteurs, notamment les femmes, des inspecteurs au contrôle sanitaire, des responsables de qualité, des usiniers à l’utilisation des fours, sur l’hygiène des usines, améliorera la situation des femmes fumeuses qui jusque là, font  le fumage traditionnel.

S’inscrivant dans la même logique, la consultante internationale et ingénieur en génie industrie, Oumou N’diaye a déclaré ceci : « La Guinée consomme beaucoup de bois, 50 tonnes par mois et ces fours vont permettre de réduire considérablement la consommation en combustible. Il rendra aussi les femmes plus autonomes et la pollution de l’environnement serait très réduite. Il suffit d’avoir la normalisation, la norme d’idée, les produits fabriqués. C’est 100 microgramme par kilogramme et les files donnent 0,5 kilogramme,  27 fois inférieur à la norme internationale. Cela a été adopté par plus de 30 pays »

Elle poursuit en soulevant des problèmes auxquels sont confrontés le pays dans ce domaine: « Actuellement la Guinée est sur une phase suspendue, elle ne peut pas exporter. Nous sommes en train de diagnostiquer, essayer de voir comment lever cette suspension. Pour lever cette suspension, ce n’est pas une chose aisée, il faut que tous les acteurs s’y mettent, et pour ça, il faut une mobilisation nationale de tous les acteurs pour faire respecter les clauses de la pêche ».

De son côté, le représentant de l’ONUDI pour la Guinée précise que cette rencontre  est un projet sous régional envisagé par son organisation et qui concerne la Guinée, la Mauritanie, le Sénégal et la Cote d’ivoire.  « En plus, il y a une action pilote qui vise à la mise en place des fours améliorés de fumage de poissons qui permettent de mettre à niveau les produits non seulement pour la santé des consommateurs au niveau national, mais aussi pour lever cette barrière et apporter un appui important au développement de cette filière », a-t-il ajouté.