Dans le cadre de l’évènement Conakry capitale mondiale du livre, le juriste Moustapha Diané a procédé, lundi 9 octobre, dans les locaux de la maison d’édition Harmattan Guinée, à une brève présentation de son tout premier livre intitulé « la liberté des médias en Guinée -entre textes et institutions, quelle réalité ? ».

Issu de son thème de mémoire, Moustapha Diané précise que ce livre de près de 200 pages est le premier à traiter de la question de la liberté des médias en Guinée, de la naissance de l’État en 1958 jusqu’en 2007, soit plus d’un demi-siècle d’évolution. Loin de privilégier une étude strictement académique, dit-il, « ce livre propose une approche pluridisciplinaire de la délicate question de la liberté des médias sous les régimes successifs que le pays a connus ».

Selon lui, la spécificité de cet ouvrage réside dans le fait qu’il cumule les recherches bibliographiques et les confrontent aux réalités du terrain. « Ce qui est de la réalité de l’application exacte de cette norme internationale incorporée dans nos textes qui est la liberté des médias, le degré de liberté d’expression sur le terrain a été confronté à la théorie de plusieurs auteurs qui ont fait des recherches là déçu pour nous permettre de connaître l’état exact d’avancement de cette liberté fondamentale à laquelle la Guinée a souscrit depuis de longues années », a déclaré Moustapha Diané.

Parlant de son constat personnel sur la liberté des médias en République de Guinée, l’écrivain se dit satisfait de son évolution. « Aujourd’hui, j’ai été heureux de constater que la Guinée a beaucoup avancé dans le domaine de la liberté d’expression en général, parce qu’il y a même un certain libertinage des médias que certains prennent pour la liberté des médias, chose qu’il faut bien recadrer », a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter « J’appelle l’État guinéen et les structures d’autorégulation à faire leur travail pour que la liberté d’expression soit un moyen qui accroît le développement et l’avancée démocratique, mais qu’elle ne parte pas dans le sens inverse, à créé des troubles et à rétrograder le pays ».
À noter que la présentation officielle de ce livre aura lieu à Dabola au mois de Décembre.