Réunion de la dernière chance ce lundi 5 novembre 2018 à Abuja pour la revalorisation du salaire minimum au Nigeria. Autour de la table, le ministère du Travail et de l’Emploi, le Forum des gouverneurs et les centrales syndicales. D’ultimes discussions, après des mois et des mois de dialogue de sourds. En cas d’échec, demain mardi, débutera une grève générale d’ores et déjà appelée par le Congrès du travail du Nigeria et le Congrès du travail uni. Les deux principales organisations syndicales nigérianes promettent un mouvement dur et long.
Le ministre du Travail Chris Ngige espérait tétaniser les syndicats, la décision de justice déclarant illégale une éventuelle grève générale ce mardi, les a au contraire galvanisés. Les contrôleurs aériens se disent désormais prêts à cesser de travailler, le syndicat des ouvriers de l’industrie du gaz et du pétrole aussi.
Le Congrès du travail du Nigeria et le Congrès uni du travail menacent même de revenir à leur position de départ : 145 euros pour le salaire minimum. Le président du Forum des gouverneurs est formel, il ne peut pas aller au-delà de 54,50 euros qu’il propose. Car 27 Etats de la fédération ont des retards sur plusieurs mois dans le paiement de plusieurs milliers d’agents.
Ce dernier tour de négociations s’annonce donc difficile ce lundi. A quelques mois des élections générales, la perspective d’un Nigeria paralysé par une grève générale est un vrai cauchemar pour le président Muhammadu Buhari. Une donnée bien comprise par les syndicats qui ont boycotté hier dimanche la réunion de conciliation organisée par le secrétaire général du gouvernement, Boss Gida Mustapha.
RFI