Au cours d’un entretien avec la presse le conférencier expert des questions de mutilation génitale féminine, Mory Sanda Kouyaté a fait le point sur la situation du phénomène de l’excision sur le continent africain, avant d’apporter des précisions sur le taux de la pratique de cette activité en République de Guinée.

«  La chose la mieux partagée dans notre pays c’est l’excision.  Les chrétiens le font, les musulmans le font et malheureusement c’est une bande qui traverse l’Afrique de l’Est à l’Ouest, qui part de la corne de l’Afrique de l’Ethiopie, de Djibouti et de la Somalie, qui vient jusqu’au niveau de l’Afrique de l’Ouest.  Vers l’Afrique du Sud, le Botswana, le Rwanda, le Burundi tous ces pays-là ne font pas l’excision  et vers le nord le Maroc et la Tunisie ne font pas d’excision. Voilà un peu la situation, mais sachez un chiffre 97% des femmes et de filles sont excisées dans notre pays », a fait savoir Mory Sanda Kouyaté.

Pour remédier  à cette situation, l’expert des questions de mutilation génitale féminine propose des pistes de solution.

« Il y a cinq piliers contre les mutilations, le premier pilier c’est le plaidoyer et la sensibilisation, le deuxième axe qui est extrêmement important, c’est d’adopter les lois et les appliquer, troisième pilier c’est comment apporté aux anciennes exciseuses la reconversion, le quatrième axe c’est d’apporter les soins nécessaires  aux victimes des conséquences néfastes de la mutilation génitale et le Cinquième c’est le réseautage. C’est-a-dire nous mettre tous ensemble pour pouvoir lutter contre les mutilations », a t-il lancé.