Les œuvres d’art conservées dans le musée de Boké  sont  en  voie de délabrement poussé. Pourtant,  la disparition de ces objets sculpturaux conservés il y a plus de 140 ans,  pourrait  affecter sérieusement l’histoire de Boké. Cette ville à travers le  Rio Nunez  fut  la porte d’entrée  des  colons français en Guinée.

Construit en 1878, ce temple baptisé « fortin » servait de  logement au commandant de cercle d’alors. Ce bâtiment fut réhabilité en 1974. Son conservateur, Mamadou Baîllo Traoré  donne l’alerte : « Ce Musée représente un patrimoine  historique national, voire international. Malgré le nombre pléthorique de compagnies minières évoluant dans cette ville minière, peu d’entre elles s’intéressent à la culture. Toutes ces personnes qui viennent à Boké ont besoin  de savoir comment les habitants vivaient avant l’indépendance » insiste le conservateur du musée. Les œuvres d’art du bâtiment retracent l’histoiree et la culture de la ville de Boké, et ses 14 ethnies. 

Pour réhabiliter et collecter quelques objets d’arts notamment les masques, des activités artistiques suivies des danses folkloriques avaient été organisées dans toute la ville. Mais selon Mamadou Baïllo Traoré, les objets d’art obtenus sont faits avec une mauvaise qualité de bois. Ce qui, dit-il, pourrait rendre leur conservation très difficile. « Donc quelle que soit la conservation, dans une dizaine d’années ça se dégrade. C’est pourquoi les 80%  des pièces sont finies ».

Pour qu’il y ait plus d’œuvres d’art dans ce patrimoine national, le sculpteur fait recourt à son métier pour en confectionner davantage. Mais selon lui, ce geste n’est pas suffisant.

« Nous avons initié des cases ethnographiques pour des expositions permanentes. Notamment la case landoumabaganalou et mikhi-foré» explique Mamadou Baillo Traoré. Selon lui, les cases ethnographiques du musée de Boké sont presque vides. Depuis quelques années, les collecteurs d’ objets d’art de la contrée ne parviennent plus à trouver de nouveaux objets d’art par manque de moyen financier. 

Hamdjata NDIAYE. 

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